Après BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole aussi dans le viseur américain

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Après BNP Paribas, deux autres banques françaises, Société Générale et Crédit Agricole, risquent également d’être mises à l’amende par les autorités américaines, pour avoir réalisé des opérations en dollars avec des pays sous embargo économique des Etats-Unis.

BNP Paribas a conclu lundi soir un accord prévoyant des sanctions record, dont une forte amende de 8,9 milliards de dollars (6,5 milliards d’euros) et une interdiction de compenser certaines transactions en dollars pendant toute l’année 2015.

Mais, comme BNP Paribas avant elles, Société Générale et Crédit Agricole ont aussi annoncé dans leur document de référence passer en revue des opérations réalisées en dollars avec des pays sous embargo américain.

Société Générale a ainsi indiqué avoir “lancé un audit interne” et “engagé des discussions avec l’Office of Foreign Assets Control”, l’autorité chargée de faire appliquer les sanctions économiques prononcées par les Etats-Unis.

De son côté, Crédit Agricole a indiqué qu’une revue interne de transactions en dollars avait été entamée par Crédit Agricole SA, sa filiale cotée, et Crédit Agricole CIB, sa banque de financement et d’investissement.

“Il n’est actuellement pas possible de connaître l’issue de ces revues internes et demandes, ni la date à laquelle elles se termineront”, a-t-elle expliqué dans son document de référence.

“Si les constatations effectuées à l’occasion de ces revues les y conduisent, les autorités de contrôle américaines pourraient imposer, comme elles l’ont fait pour d’autres institutions financières, la mise en place de programmes renforcés de conformité ou prononcer des sanctions pécuniaires”, a également prévenu la banque verte.

Crédit Agricole et Société Générale n’ont pas précisé les pays sous embargo avec lesquels leurs opérations supposées litigieuses avaient été effectuées.

Dans le cas de BNP Paribas, il s’agissait principalement du Soudan et de l’Iran.

Ailleurs en Europe, l’allemande Commerzbank et l’italienne Unicredit font partie des banques également visées par les Etats-Unis pour des faits similaires.

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