Pas de redressement durable pour les métaux de base

En début d’année, le sentiment était encore positif à l’égard des métaux de base. La perspective d’une résolution rapide du conflit entre les Etats-Unis et la Chine avait contribué à faire rebondir les cours du cuivre et de l’aluminium, par exemple. Ensuite, le monde a été plongé dans la crise du coronavirus. Et les prix des deux métaux sont repartis à la baisse.

A la mi-janvier, le cours du cuivre affichait encore un record de 6.300 dollars la tonne. A peine deux mois plus tard, il s’était déprécié de près de 2.000 dollars, affichant son plus faible niveau depuis 2016. Depuis lors, le cours a rebondi en direction de 5.400 dollars. A présent que le monde sort progressivement de confinement, l’optimisme revient, entre autres mais surtout en Chine, qui représente la moitié de la demande mondiale de métal rouge. La réouverture de l’économie est une bonne chose, mais encore faut-il que les acheteurs soient au rendez-vous. Or aux Etats-Unis et en Europe, les plus gros acheteurs de biens chinois, la demande n’est pas encore revenue au niveau d’avant la crise. Alors qu’en 2019, un déficit de 63.000 tonnes affligeait encore le marché mondial du cuivre, cette année, un excédent de 344.000 tonnes est attendu.

Cuivre: des opportunités

Cela dit, des travaux d’infrastructure prévus par certains gouvernements offrent des opportunités. Outre-Atlantique par exemple, Donald Trump doit faire approuver par le Congrès un programme d’une valeur de 2.000 milliards de dollars juste avant les élections. Cet argent devrait être consacré à la construction de nouveaux ponts et routes. L’on peut dès lors miser sur une hausse du cours du cuivre au travers d’actions de producteurs de cuivre comme Freeport McMoran, Teck Resources ou First Quantum Minerals.

Aluminium: important excédent d’offre

Avec un repli de 20%, l’aluminium est le métal de base le plus touché par la crise actuelle. Son prix a fléchi de 1.800 à 1.450 dollars et a, contrairement à celui du cuivre, encore peu repris de hauteur. La surcapacité sur le marché mondial de l’aluminium s’est encore aggravée avec la crise. Le secteur automobile, l’un des plus importants débouchés, va très mal. L’on notera néanmoins que les fondeurs chinois ont produit plus de 2% de plus qu’un an plus tôt, en dépit du confinement. Pour 2020, un excédent d’offre de 1,5 million de tonnes d’aluminium est anticipé.

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