L’huile de palme flambe

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Conséquence directe de la guerre en Ukraine, qui a d’abord entraîné une quasi-pénurie d’huile de tournesol, les prix des huiles végétales ont augmenté au cours de ces derniers mois.

L’huile de palme compte pour environ un tiers du marché mondial des huiles végétales. L’Indonésie assure près de 60% de la production mondiale de cette huile, la Malaisie, un peu plus d’un quart.

Embargo

Le prix de l’huile de palme a augmenté après que le gouvernement indonésien en a interdit les exportations fin avril, entendant faire baisser le prix du litre sur son marché intérieur. Il a révoqué l’interdiction trois semaines plus tard, bien que le prix ne soit pas redescendu à 14.000 roupies, l’objectif de la mesure. Un peu moins de la moitié de la production indonésienne est consommée localement. L’interdiction a permis au pays de reconstituer rapidement ses stocks. Pour éviter des pénuries, la levée de l’interdiction était subordonnée au respect de certaines conditions. Pour obtenir une licence d’exportation, les producteurs doivent réserver une partie de leur production au marché local. Au total, un minimum de 10 millions de tonnes doit être vendu sur le marché local.

Préoccupations environnementales

Au sein de l’Union européenne (UE), l’huile de palme n’a, depuis des années, pas bonne presse. Elle rime, entre autres, avec déforestation massive et conditions de travail effrayantes. Plusieurs fabricants de produits alimentaires se sont donc déjà tournés vers d’autres huiles pour le marché européen. A compter de 2030, les biocarburants à base d’huile de palme seront interdits dans l’UE. Ailleurs dans le monde et surtout en Asie, le sentiment à l’égard de cette huile est bien meilleur. Au niveau mondial, la demande d’huile de palme continue d’augmenter. Toutefois, la croissance de la capacité de production est limitée en raison des préoccupations environnementales croissantes.

Tout bon pour SIPEF

Le prix élevé de l’huile de palme est une excellente nouvelle pour le producteur anversois SIPEF, qui possède 35 plantations et des usines de transformation en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il tire de cette huile plus de 90% de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices. Il signera sans doute une année record.

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