Les femmes au pouvoir

Danny Reweghs © National

Les deux pages qui suivent montrent à quel point les femmes sont de meilleurs investisseurs que les hommes: de multiples études les disent en effet plus maîtresses d’elles-mêmes et plus prudentes qu’eux. Or dans la pratique, ce sont très majoritairement les hommes qui s’occupent des questions d’argent et gèrent les portefeuilles d’investissement. Si l’on veut obtenir les rendements les plus élevés possibles à terme, mieux vaudrait donc changer radicalement de stratégie et laisser ces dames s’en occuper.

Au cours de nos longues années d’activité, nous avons assisté à une multitude de conférences, et à des présentations plus nombreuses encore, sur le thème de l’investissement. Au début, les femmes étaient plus que rares dans ces assemblées. Même si la situation évolue, elles sont toujours nettement minoritaires. L’évolution est donc très progressive, alors qu’une révolution serait la bienvenue. Nous en appelons à opter pour une gestion conjointe des portefeuilles d’investissement et à associer les connaissances et l’expérience accumulées par les hommes au comportement naturellement plus mesuré des femmes, au profit de rendements plus élevés (encore). A moins que nos congénères n’envisagent une telle stratégie comme une menace, bien sûr…

© PG

“Golden cross”

La semaine passée, nous avons exprimé sous cette rubrique nos doutes croissants sur le devenir de la reprise récemment amorcée sur les marchés d’actions internationaux, ainsi que sur les chances de voir les indices américains battre de nouveaux records. Nous n’avons pour autant jamais exclu l’éventualité d’une évolution favorable! La semaine dernière également, notre confrère Jef Poortmans (Trends) signalait du reste que la moyenne mobile à 50 jours du Standard & Poor’s 500 était repassée au-dessus de celle à 200 jours, signal (technique) positif s’il en est.

Cette golden cross, dans le jargon, est la marque d’une progression. En mars 2022, c’est exactement le contraire qui s’était produit: une death cross témoignait du passage de la moyenne mobile à 50 jours sous celle à 200 jours, ce qui traduisait une tendance baissière. L’équipe d’analystes de Bank of America Merrill Lynch, qui a recensé 48 “croisements dorés” depuis 1932, a calculé que dans 70% des cas, les indices étaient remontés de 10% en moyenne un an plus tard.

La statistique a beau être encourageante, elle n’est pas une promesse. L’inflation pourrait se montrer plus tenace que prévu, ce qui contraindrait les banquiers centraux à continuer à relever les taux d’intérêt, au risque de faire fondre les marges bénéficiaires des entreprises. Pour lesquelles il serait donc de plus en plus difficile de répondre aux attentes en la matière. En Bourse, une unique hirondelle ne fait pas le printemps. Seul un passage résolu de l’indice Standard & Poor’s 500 au-delà des 4.300-4.400 points pourrait laisser espérer de nouveaux records, à plus de 5.000 points.

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