Le café et le sucre à contre-courant

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La récession qui menace pourrait brider la consommation de café, dont le cours a atteint son niveau le plus bas en près d’un an et demi. Quant au sucre, son offre est excédentaire; mais l’envolée des prix des énergies pourrait changer la donne car plus le pétrole est cher, plus on convertit de sucre brut en éthanol et plus l’offre de sucre raffiné diminue.

Début 2022, le café a atteint un sommet à 2,5 dollars la livre, son niveau le plus élevé depuis 2011. Le Brésil, principal producteur de la variété arabica, venait d’achever une récolte décevante, avec des rendements amputés d’un tiers par une sécheresse exceptionnelle et de fortes gelées; les conteneurs pour expédier le café manquaient, de surcroît.

Nette correction du café

Le café s’est maintenu à un niveau élevé au cours des mois qui ont suivi, avant de baisser, surtout en octobre et novembre, pour arriver à 1,65 dollar la livre, son plus bas niveau depuis près de 18 mois. La récession qui menace pourrait brider la consommation du breuvage noir et la vigueur du dollar a également pesé. L’été dernier, le ministère américain de l’Agriculture escomptait des rendements mondiaux en hausse de 5% pour 2022/23, mais ce chiffre pourrait ne pas être atteint. Après un bon début, la saison des pluies au Brésil s’est quelque peu tarie et le ministre brésilien de l’Agriculture a déjà revu les prévisions de récolte à la baisse.

Les investisseurs peuvent tirer parti de la hausse des prix du café grâce au WisdomTree Coffee ETF, qui réplique le sous-indice Bloomberg Coffee et est coté en diverses devises sur plusieurs Bourses européennes (code ISIN: GB00B15KXP72).

Quand le pétrole influence le sucre

Ces 12 derniers mois, le prix du sucre a fluctué dans une fourchette très étroite de 0,035 dollar la livre (de 0,172 à 0,207 dollar) même si globalement, il était orienté à la hausse. Entre début octobre et fin novembre toutefois, il a bondi du bas au haut de la fourchette. Toute nouvelle hausse des prix sera conditionnée à une dépréciation du dollar puisque fondamentalement, l’offre est excédentaire. L’Organisation internationale du sucre chiffre le surplus de la récolte 2022/23 à 6,2 millions de tonnes et estime que la production mondiale atteindra un nouveau record, à 182,1 millions de tonnes. Le Brésil et l’Inde, les deux principaux producteurs, devraient voir leurs rendements augmenter. Mais l’envolée des prix des énergies pourrait changer la donne: plus le pétrole est cher, plus on convertit de sucre brut en éthanol et plus l’offre de sucre raffiné diminue. Coté sur diverses Bourses européennes (code ISIN: GB00B15KY658), le WisdomTree Sugar ETF réplique le sous-indice Bloomberg Sugar.

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