La quête d’un nouveau CEO pèse sur l’action bpost

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bpost navigue en eaux troubles: départ du CEO au terme de son mandat, baisse du trafic postal, concurrence sur la distribution de colis. L’action est malmenée, et un call peut dès lors être intéressant.

Très critiqué, le directeur de bpost, Koen Van Gerven, jette l’éponge et ne briguera pas de deuxième mandat pour la “plate-forme en feu”, comme il a qualifié bpost. Son parcours est loin d’être parfait. Il a d’abord tenté de racheter PostNL, sans succès, puis étendu son périmètre de recherche et acquis l’américain Radial – trop cher, ont jugé la plupart des analystes, même si quelques éclaircies semblent aujourd’hui poindre entre les nuages. Enfin, ses relations parfois compliquées avec les syndicats ont déclenché plusieurs grèves, obligeant Koen Van Gerven à acheter la paix sociale. bpost doit donc chercher un nouveau patron. Et cela ne sera pas chose facile, car le plafond salarial pourrait limiter le nombre de candidats (compétents).

bpost a longtemps été considérée comme une valeur de dividende. Le rendement du dividende, compte tenu de la faiblesse du cours actuel, pourrait même atteindre 10%. Dans des conditions normales, cela devrait soutenir l’action – mais la situation est loin d’être normale. L’actuel CEO a déjà indiqué qu’un tel dividende était intenable au vu de la faible rentabilité.

Certes, Koen Van Gerven ne porte pas l’entière responsabilité de l’effondrement de l’action. La diminution du trafic de courrier classique s’accélère partout dans le monde et l’on ne peut la contrer avec de simples économies de coûts. La distribution de colis ne cesse de gagner en importance, mais bpost fait face à une concurrence nationale et internationale intense à ce niveau.

Nous conseillons aux actionnaires de bpost de conserver leurs titres, tout en tentant de donner un (petit) coup de fouet au rendement en émettant des calls.

Emission du call

bpost décembre,

au prix d’ex. de 9 EUR,

à 0,45 EUR

Logiquement, les options sur l’action bpost ne sont pas chères. En émettant ce contrat, nous touchons presque un demi-euro – une somme qui semble faible, mais représente tout de même 5% sur quatre mois. La probabilité que le contrat perde toute valeur à l’échéance – et donc que nous empochions la prime – est haute. L’analyse technique esquisse un soutien autour de 8 euros et une résistance sous les 10 euros en cas de hausse. L’option ne sera exercée que si elle rompt. Nous vendrons alors les actions bpost et recevrons 9,45 euros (9 + 0,45). De quoi tenter de racheter l’action à un cours moindre, ou de privilégier des titres recelant un potentiel haussier plus important.

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