Investir dans l’uranium, pour qui possède des nerfs d’acier

Uranium

La rédaction répond à la question d’un abonné: “Vous vantez les mérites de NexGen Energy, qui a pourtant chuté de 48% depuis son sommet d’avril. Qu’est-ce qui vous motive?”

Nous avons récemment étoffé notre position dans NexGen Energy car nous croyons à son potentiel, en cette aube d’une phase haussière du marché de l’uranium. Nous avions toutefois souligné la forte volatilité du secteur. Ainsi, lors de la précédente phase haussière, Paladin Energy avait-elle vu son cours multiplié par 100 entre mai 2004 et avril 2007, mais aussi subi cinq corrections, de 31% à 40% (d’une durée de 4 à 78 jours).

La correction de NexGen Energy est un peu plus marquée (-48%) et dure depuis un peu plus longtemps (85 jours déjà), mais elle ne nous inquiète pas outre mesure.

La société a franchi une étape historique en juin, en soumettant le rapport d’impact environnemental, crucial pour le projet Arrow, dans le bassin d’Athabasca, au Canada, qui ouvre la voie à une autorisation attendue pour 2024. En parallèle, elle a entamé les travaux préparatoires de la construction de la mine. Selon l’étude de faisabilité finale de février 2021, la construction coûtera 1,3 milliard de dollars canadiens (CAD) et durera 3,5 ans. Pendant ses 10,7 ans de vie, la mine produira en moyenne 21,7 millions de livres d’uranium (U3O8) par an, pour un coût de 7,58 CAD la livre (Arrow fait ainsi partie des 10% des mines les moins chères). En 2022, 130 millions de livres d’U3O8 devraient être produites dans le monde. La valeur actualisée des flux de trésorerie futurs après impôts est de 3,5 milliards CAD, pour un prix moyen de 50 dollars la livre d’uranium (5,33 milliards CAD à 70 dollars la livre). La population locale soutient le projet, exemplaire sur les plans socio-économique et environnemental. Sur la base d’un flux de trésorerie annuel net moyen de 763 millions CAD après impôts (1,04 milliard les cinq premières années), NexGen se classera parmi les 15 plus grandes sociétés minières au monde. Le potentiel d’Arrow pour de nouvelles exploitations est par ailleurs élevé.

Un nouvel apport de capitaux dans le secteur pourrait renverser la tendance en Bourse. La proposition faite la semaine dernière par le Parlement européen de classer le nucléaire comme investissement vert pourrait être un catalyseur. Investir dans l’uranium se justifie plus que jamais, pour qui possède des nerfs d’acier. A acheter (1C).

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