enCore Energy ne manque pas d’ambition

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “enCore Energy est à la traîne depuis plus d’un an. Maintenez-vous votre conseil positif?”

Le spécialiste canadien de l’uranium a vu le cours de son action fondre de moitié depuis le sommet à 6,81 dollars canadiens atteint en septembre 2021. Elle vaut néanmoins aujourd’hui six fois plus que fin 2019 et 10 fois plus que fin 2018. Après son envolée de l’an dernier, une pause n’est que normale, si ce n’est que nous ne nous attendions pas à ce qu’elle soit si longue.

A la direction du groupe, on ne chôme pas. Bill Sheriff, son fondateur et président, avait, en 2020, indiqué qu’il souhaitait profiter du cycle haussier du minerai pour hisser enCore, en quatre étapes, au rang de principal producteur américain d’uranium, en recourant à la méthode d’extraction par récupération in situ (ISR), qui nécessite peu de capitaux.

En 2023, la production démarrera à Rosita (Texas), mine très moderne sous licence, d’une capacité annuelle de 800.000 livres d’uranium (U3O8), extensible. enCore a conclu trois contrats de vente, dont un tiers au prix spot, ce qui lui permettra de bénéficier de la hausse attendue du cours du minerai. La deuxième étape sera le démarrage, fin 2024/début 2025, du projet Duwey Burdock (Dakota du Sud), entré dans le giron d’enCore après son acquisition d’Azarga Uranium. Sur 16 ans, 14,3 millions de livres d’U3O8 en seront extraites (à un coût de 31,7 millions de dollars américains). Ce sera ensuite le tour de Gas Hills (Wyoming), autre projet apporté par Azarga Uranium: la mine produira 0,9 million de livres d’U3O8 par an pendant sept ans dès 2025, après un investissement de 26 millions de dollars américains. Dernière étape: la production d’uranium au Nouveau-Mexique, où les premiers projets du vaste portefeuille, Crownpoint et Hosta Butta, pourraient être opérationnels à partir de 2027.

enCore dispose de suffisamment de liquidités (16 millions de dollars canadiens) pour financer ses ambitions et pourrait, après le regroupement d’actions mené en septembre (émission d’une action pour trois existantes), lever des fonds grâce à sa cotation sur le Nasdaq – que la direction a reportée, dans l’attente d’une amélioration du sentiment. Autre atout d’enCore: les 34% qu’il détient dans la société non cotée Group 11 Technologies, laquelle entend rendre plus écologique l’extraction des ressources. Nous restons très enthousiastes à l’égard d’enCore Energy, qui devrait superformer le secteur ces prochaines années (acheter, rating 1C).

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