Correction excessive pour le pétrole brut

L’assortiment de produits à levier ayant le pétrole Brent comme valeur sous-jacente est très étoffé.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a chuté ces dernières semaines. Fin juin, le contrat à terme concerné se négociait encore à 116 dollars (USD); la semaine dernière, il ne valait plus que 97 USD.

Le Brent est plus affecté que la variété américaine West Texas Intermediate (WTI), dont la baisse est moins prononcée sur la même période. Un phénomène qui s’exprime également dans la structure du prix des contrats à terme. Dans le cas de WTI, il est question de backwardation (les contrats à terme assortis d’une échéance plus lointaine sont moins chers) alors que c’est l’inverse pour le Brent : le pétrole destiné à être livré à court terme est moins cher que les contrats à terme assortis d’une échéance plus lointaine.

Baisse du spread

Comme le WTI a moins baissé que le Brent, le spread entre les deux variétés s’est également réduit. La situation de backwardation chez WTI ne signifie d’ailleurs pas qu’il y ait pénurie. La mise en service d’un pipeline qui doit transporter le pétrole brut des zones de production du Dakota du Nord et du Montana vers le lieu de stockage central (Cushing Hub) en Oklahoma a certes été différée en novembre, et l’offre sera donc temporairement inférieure aux prévisions. Mais l’Energy Information Administration (EIA) a calculé que la production américaine de pétrole brut augmenterait de plus de 1 million de barils par jour cette année, à une moyenne de 8,53 millions de barils. L’institution table même sur 9,53 millions de barils pour 2015.

Le cours du Brent a atteint son plus bas niveau depuis juin 2012 la semaine dernière, en réaction surtout à des informations faisant état d’une croissance de la consommation inférieure aux attentes et d’une augmentation de l’offre. Du côté de la demande, la consommation d’or noir augmente moins que prévu. La Chine surtout et l’Europe dans une moindre mesure ne répondent pas aux attentes. Plusieurs institutions comme l’EIA et l’Agence internationale à l’énergie ont revu à la baisse leurs prévisions de consommation globale de pétrole brut pour cette année et l’an prochain.

A plein régime

Mais la baisse du cours est surtout la conséquence d’une forte hausse de l’offre. La production américaine de pétrole tourne à plein régime, mais les pays membres de l’OPEP ont également extrait davantage de pétrole brut de leurs sols le mois dernier, ce qui était moins attendu. L’Arabie Saoudite est le seul grand producteur à avoir réduit sa production. Il y a cependant de fortes chances que les autres suivent. La demande de pétrole de l’OPEP diminuera encore l’an prochain, ce qui signifie que les membres du cartel devront adapter le rythme de production.

L’assortiment de produits à levier qui proposent le pétrole Brent comme valeur sous-jacente est très vaste. Les trois principaux fournisseurs sont ABN Amro Markets, ING et BNP Paribas. A la suite d’une acquisition annoncée précédemment, cette dernière a repris les activités de teneur de marché de RBS Markets depuis le lundi 15 septembre. Les nouveaux produits à émettre porteront désormais la marque BNP Paribas. Rien ne change en revanche pour les turbos existants qui ont encore été émis par RBS Markets. Les codes ISIN restent identiques, et la liquidité est toujours garantie. La dénomination ” Turbo ” sera également conservée. BNP Paribas propose actuellement 25 turbos longs ayant le Brent comme valeur sous-jacente, avec des leviers variant de 1,2 à 13,5. Ceux qui préfèrent des produits encore plus dynamiques peuvent se tourner vers ING, qui propose 26 Sprinters avec des leviers compris entre 1,3 et 25,7. Enfin, les 14 turbos ABN Amro Markets affichent des leviers variant de 1,9 à 14,5. Le grand avantage d’une offre aussi étoffée est que les spreads (écarts entre les cours acheteur et vendeur) restent très bas. Ainsi, on note un spread d’à peine 3 centimes d’euro chez BNP Paribas. Chez ABN Amro Markets, c’est 4 centimes et chez ABN Amro Markets, il varie entre 3 et 6 centimes, selon le type de produit.

Nous avons sélectionné 3 scénarios, avec respectivement un risque réduit, moyen et élevé.

Brent crude oil future Turbo long

Code ISIN: NL0009553742

Devise: EUR

Niveau de financement : 55,114

Cours de référence: 98,97

Barrière désactivante: 57,3

Levier : 2,26

Cours: 34,02/34,05

Ce turbo long de la gamme de BNP Paribas a pour valeur sous-jacente le contrat à terme novembre. Il en faudrait beaucoup pour que le cours du pétrole retombe sous la barre des 60 USD le baril. La différence entre la barrière désactivante et le cours de référence atteint près de 73%. Cependant, ce turbo est un choix qui se défend pour les investisseurs désireux de prendre très peu de risques tout en bénéficiant d’un (modeste) levier.

Brent crude oil future Turbo long

Code ISIN : NL0010127023

Devise: EUR

Niveau de financement: 76,71

Cours de référence: 98,97

Barrière désactivante: 79,76

Levier: 4,44

Cours: 17,43/17,46

Ce turbo, qui a également le contrat à terme novembre comme valeur sous-jacente, se situe un échelon plus haut dans l’échelle des risques. Cependant, l’écart entre le cours actuel du pétrole et la barrière désactivante atteint toujours 24%. Le levier plus élevé accroît nettement le potentiel de gain.

Brent future BEST Sprinter long

Code ISIN: NL0010359790

Devise: EUR

Niveau de financement: 92,65

Cours de référence: 98,97

Barrière désactivante: 92,65

Levier: 14

Cours: 5,38/5,44

Ce BEST Sprinter d’ING – où le niveau de financement et la barrière désactivante sont identiques (il n’y a donc pas de valeur résiduelle si la barrière désactivante est franchie) – affiche actuellement un écart de 6,8% entre le cours de référence et la barrière désactivante, mais un levier de 14. Pour les jusqu’au-boutistes, il existe d’ailleurs un Sprinter doté d’un levier encore plus élevé (NL0010362612).

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