Yum! Brands

Digne d’achat

Les Chinois sont revenus vers la chaîne de restauration Kentucky Fried Chicken, mieux connue sous l’abréviation KFC, la chaîne de restauration la plus populaire au monde pour ses préparations à base de poulet. C’est la conclusion que l’on peut tirer après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux prévisions par Yum! Brands, une émanation de PepsiCo. Yum! Brands regroupe trois grandes chaînes de restaurant dans le secteur de la restauration rapide. Tout d’abord donc, KFC. La chaîne compte 18.000 points de vente répartis dans 120 pays, dont un quart en Chine. Ensuite, la chaîne mieux connue chez nous, Pizza Hut (13.300 restaurants dans environ 100 pays) et Taco Bell, surtout populaire aux Etats-Unis (6055 restaurants, avec l’accent sur les tacos, nachos et burritos). KFC a connu une croissance spectaculaire en Chine, avec 4618 restaurants fin mars, contre 548 en 2001. L’objectif de long terme est d’atteindre pas moins de 20.000 restaurants en Chine (KFC+ Pizza Hut). Fin mars 2014, le compteur affichait 6332 restaurants. L’an dernier, la courbe de croissance spectaculaire du groupe s’est rompue et ce, en raison de deux incidents : un reportage diffusé en décembre 2012 sur CCTV News annonçant que le poulet vendu par KFC contenait trop d’antibiotiques, et l’apparition régulière de nouvelles variantes de la grippe aviaire en Chine, qui a dissuadé de nombreux clients d’encore consommer des plats à base de poulet. En conséquence, le chiffre d’affaires (CA) comparable a baissé de 13% en Chine l’an dernier. L’empire du Milieu représente désormais environ la moitié du CA du groupe et 45% de son résultat opérationnel (EBIT). Il était temps de réagir. KFC China a donc lancé récemment pas moins de 15 nouveaux produits simultanément dans ses 4600 restaurants répartis sur 900 villes chinoises. Le groupe réoriente par ailleurs sa stratégie de marketing : il va utiliser plusieurs personnalités chinoises pour mettre en valeur ses menus. Ces initiatives doivent redorer son blason et positionner plus largement les restaurants KFC, et ne plus les réduire aux préparations à base de poulet. Les effets ne seront palpables que dans un second temps. Indépendamment de cela, on note un redressement en Chine au 1er trimestre. Les ventes comparables (sans tenir compte des restaurants ouverts l’an dernier) en Chine sont de 9% supérieures à celles de la même période l’an dernier. L’amélioration de la marge d’EBIT est plus spectaculaire encore, à 23,4% (contre 16,6% ou +680 points de base), ce qui a permis à l’EBIT de progresser de pas moins de 85% (de 154 à 285 millions USD). Au niveau du groupe, le bénéfice par action ressort à 0,87 USD. Sur les trois premiers mois de l’an dernier, il s’élevait à 0,70 USD, ce qui représente une hausse de 24%. Qui plus est, ce chiffre est de 3 centimes de dollar supérieur au consensus des analystes de 0,84 USD par action. Hors Chine, l’image est plus mitigée. A l’exception de l’Inde, un autre pôle de croissance (CA : +21%). Les activités aux Etats-Unis ont plutôt stagné mais le groupe pointe du doigt l’hiver particulièrement rigoureux. La croissance mondiale du CA est ressortie à 4%. Au cours de la période comprise entre janvier et mars, 249 nouveaux restaurants ont été inaugurés dans le monde, dont 86% dans les pays émergents.

Conclusion

KFC est un nom très connu en Chine (la chaîne y est active depuis 27 ans) et l’horrible année 2013 est clairement révolue. Nous croyons au potentiel de l’entreprise à (plus) long terme. Le titre est digne d’achat jusqu’à (au moins) 84 USD.

Conseil: digne d’achat

Risque: faible

Rating: 1A

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