Sandstorm Gold rachète ses actions

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Le spécialiste canadien des royalties sur l’or et du streaming renonce à verser son premier dividende en 2019 mais élargit son programme de rachats d’actions propres pour réduire plus rapidement l’écart de valorisation par rapport aux autres grands acteurs du secteur.

Le rapport entre la valeur d’entreprise et le cash-flow opérationnel escompté pour cette année (EV/Ebitda) s’élève à 15,8 pour Sandstorm, contre 24,6 pour Franco-Nevada. D’ici à 2023, l’écart se creusera encore considérablement, car le marché ne tient pas encore compte de la contribution attendue, dès 2022, de la mine turque Hod Maden (dont Sandstorm détient 30%), qui viendra doubler la production du groupe, à 140.000 onces troy d’équivalent or en 2023 (54.633 en 2017). Le PDG, Nolan Watson, a déjà affirmé à plusieurs reprises que l’entreprise serait prête à verser son premier dividende lorsque le portefeuille d’actifs en production serait suffisamment mature et prévisible, pour éviter toute révision à la baisse ultérieure. Sandstorm calque ainsi la politique de Franco-Nevada, dont le dividende, en hausse depuis 11 années consécutives, est en valeur absolue le plus important du secteur. Le portefeuille de Sandstorm a mûri depuis 2016 et la condition principale au versement d’un dividende semble remplie; la situation sera réévaluée à la fin de l’exercice prochain.

Un programme de rachat de 9,2 millions d’actions propres suit son cours; 2,5 millions de titres avaient été rachetés au 14 novembre. Sandstorm s’engage en outre à racheter et détruire encore 18,3 millions de titres (10% du total en circulation) d’ici à la fin de l’exercice 2019. Le financement de ce programme, qui coûtera entre 70 et 85 millions de dollars, sera couvert par les liquidités actuelles (11,1 millions au 30 septembre) et le cash-flow total attendu après impôts en 2019 (57 millions). Une facilité de crédit inutilisée de 150 millions de dollars servira au financement temporaire de nouvelles transactions ciblant principalement des actifs en production ou qui devraient l’être sous un à deux ans.

Au troisième trimestre, la production du groupe est restée relativement stable (+0,1%) par rapport à la même période l’an dernier, à 14.314 onces troy d’équivalent or. Depuis janvier, elle a augmenté de 2%, à 43.464 onces troy d’équivalent or. Le chiffre d’affaires (CA) a reculé de 3%, à 17,3 millions de dollars (+5,5%, à 55,7 millions, sur neuf mois) et le cash-flow opérationnel récurrent (dont sont exclus les éléments exceptionnels) est passé de 11,1 à 11,4 millions (+7,8% depuis janvier, à 37,1 millions). La production annuelle escomptée pour 2018 est comprise entre 56 et 60.000 onces troy d’équivalent or (prévisions initiales: 54 à 60.000 onces troy). Le groupe a récemment confirmé la relance, comme prévu, des mines d’Aurizona par Equinox au Brésil et de Cerro Moro (argent) par Yamana Gold en Argentine, laissant escompter pour 2019 une production de 63 à 73.000 onces troy d’équivalent or. Sur la base du portefeuille actuel, le cash-flow opérationnel récurrent annuel après impôts doublera d’ici à 2023, à 116 millions de dollars.

Conclusion

A l’annonce du programme de rachat d’actions propres à hauteur de 10% du flottant, l’action a rebondi. Le cours devrait connaître un étiage malgré la stagnation persistante du cours de l’or. Les prix des métaux précieux devraient se redresser l’année prochaine. Combinés à une croissance de la production organique et à la décote considérable, ces éléments devraient offrir au titre un fort potentiel de rattrapage.

Conseil: acheter

Risque: moyen

Rating: 1B

Cours: 4,01 dollars

Ticker: SAND US

Code ISIN: CA80013R2063

Marché: NYSE

Capit. boursière: 732 millions USD

C/B 2017: –

C/B attendu 2018: 70

Perf. cours sur 12 mois: -9,5%

Perf. cours depuis le 01/01: -20,5%

Rendement du dividende: –

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