Miko, très prometteuse

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “Miko n’avait jamais été si bon marché depuis 2015. Serait-ce une perle de la Bourse de Bruxelles?”

Créée il y a 222 ans, l’entreprise familiale belge spécialisée dans le café Michielsen Koffie (Miko) est cotée sur Euronext Bruxelles depuis 1998. Elle proposait à l’origine des services liés à la consommation de café hors du domicile et s’est lancée en 1958 dans la production d’emballages en plastique. Ensemble, ces deux divisions ont généré un chiffre d’affaires (CA) de 224,6 millions d’euros en 2019, dont 122,4 millions attribuables au café. Alors que la division plastiques avait compensé le déclin de celle du café pendant la crise sanitaire, Miko a surpris, fin mars 2021, en annonçant sa vente pour une valeur d’entreprise de 110 millions d’euros, ou six fois le cash-flow opérationnel (Ebitda) annuel.

En acquérant 92% du néerlandais MAAS (également actif sur le segment hors domicile, et plus diversifié) puis le torréfacteur belge SAS (qui cible surtout le marché de détail) à l’automne 2021, Miko a doublé son périmètre. L’entreprise va en outre investir 20 millions d’euros dans une nouvelle usine de torréfaction à Turnhout.

Au premier semestre de 2022, Miko a réalisé un CA de 130 millions d’euros, un Ebitda de 15,4 millions (+80% hors acquisitions) et un bénéfice net de 2,7 millions (+122%) ou 2,2 euros par action. A 13,6 millions d’euros au 30 juin 2022, sa dette nette représentait moins de 0,5 fois l’Ebitda. Le taux d’endettement (dette nette/fonds propres) est tombé à environ 9% grâce à la vente de la division plastiques.

Le CEO, Frans Van Tilborg, vise une dette nette de 2 à 2,5 fois l’Ebitda annuel et un ratio d’endettement de 30 à 40%. Il pourra donc être procédé à de nouvelles acquisitions. Miko a déjà racheté en janvier les activités hors domicile belges de Beyers (CA annuel de 2 millions d’euros).

Pour être qualifiée de perle, la société devrait receler un réel potentiel de croissance et de fixation des prix. A 88 euros, son action se négocie à 0,73 fois la valeur comptable (environ 121 euros) et à moins de cinq fois l’Ebitda attendu pour 2022. Mais à terme, les acquisitions et synergies favoriseront la croissance. Nous recommandons dès lors d’acheter (rating 1B). Attention, toutefois: le titre ne se négociant que deux fois par jour, avec des volumes limités sur le marché du fixing, des limites strictes s’imposent.

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