Heijmans traverse une période très difficile

© Getty Images

Le spécialiste de la construction Heijmans vit une période très difficile. La crise de l’azote retarde les grands projets d’infrastructure et la construction de logements, cependant que les coûts de construction flambent.

L’action Heijmans a plongé de 17% environ depuis la recommandation de vente de la fin du mois d’avril et donc, de près de 30% cette année. Les investisseurs prévoient des temps difficiles pour le spécialiste de la construction. L’envolée des prix rend depuis tout un temps déjà les logements de plus en plus inaccessibles, une situation que vient à présent aggraver le relèvement des taux d’intérêt hypothécaires. Les ventes de logements neufs aux Pays-Bas ont chuté de 11% sur un an au premier trimestre, et ce n’est peut-être pas fini. Une récession touchera de toute façon durement le secteur, cyclique, de la construction. Vont par conséquent décliner rapidement les volumes de construction non seulement de logements, mais aussi de bureaux et autres bâtiments d’exploitation. Les investissements publics sont certes susceptibles de soutenir le marché des infrastructures; mais même en l’absence de récession, les volumes construits risquent fort de se contracter. Les Pays-Bas ayant déclaré la guerre à l’azote, le nombre de permis accordés pour la construction de logements a cédé près de 13% au premier trimestre par rapport à la même période l’an passé. Neuf cent mille logements doivent sortir de terre d’ici à 2030; il va pour cela falloir trouver une solution au problème de l’azote, et charger davantage de fonctionnaires des dossiers d’aménagement du territoire.

La crise de l’azote retarde considérablement les projets d’infrastructure également. Quatorze grands projets de construction routière et hydraulique au moins accusent un retard de deux ans et demi au bas mot sur le calendrier, en raison de la pénurie d’experts en azote. Tant que la question de l’azote n’aura pas été résolue, Heijmans aura des difficultés à continuer à remplir son carnet de commandes. La flambée des coûts de construction s’invite par-dessus le marché dans l’équation. Les projets sont mis en attente et les travaux en cours sont de plus en plus menacés de difficultés. L’entreprise mise toujours pour cette année sur un chiffre d’affaires en légère hausse et un cash-flow opérationnel sous-jacent stable; mais sans doute le rythme sera-t-il difficile à tenir à terme.

Malgré la faible valorisation, nous recommandons toujours de vendre.

Article repéré dans Beleggers Belangen

Partner Content