Gamesa

Perspectives favorables; conserver

Après un redressement réussi en 2013, l’entreprise espagnole d’énergie éolienne Gamesa a poursuivi sur sa lancée en 2014. L’évolution du cours de l’action en témoigne. Le chiffre d’affaires (CA) a progressé de 21,9%, à 2,85 milliards EUR. Tant la division Turbines éoliennes – hausse du CA de 22,3%, à 2,41 milliards EUR – que le département Maintenance – hausse du CA de 19,2% à 435 millions EUR – y ont contribué. Grâce à un excellent 4e trimestre lors duquel 791 mégawatts (MW) ont été vendus, la puissance installée s’est accrue de 34,3%, à 2623 MW. Gamesa dépasse largement les 2200 à 2400 MW pronostiqués. En 2014, l’entreprise était active dans 21 pays. Le volume vendu se répartissait comme suit : 34% en Amérique latine, 26% en Inde, 16% en Europe et dans les autres pays (surtout le Mexique), 15% aux Etats-Unis et 9% en Chine. La part importante des pays émergents se traduit par une baisse de 8% du prix de vente moyen réalisé, à 0,92 million EUR par MW. Au total, les Espagnols ont enregistré pour 3315 MW de nouvelles commandes en 2014, contre 2098 MW en 2013. Fin décembre 2014, le carnet de commandes s’établissait à 2494 MW, 38,4% de plus que fin 2013 (1802 MW). Sur cette base, Gamesa prévoit une augmentation de la puissance installée de 2800 à 3100 MW en 2015. Le bénéfice opérationnel (EBIT) a également poursuivi son redressement. Il s’établissait encore à 129 millions EUR en 2013, soit une marge d’EBIT de 5,5%. Mais en 2014, ce chiffre a atteint 191 millions EUR, pour une marge d’EBIT de 6,7% (objectif d’au moins 6%). Cette dernière a même culminé à 7,4% au cours de l’excellent 4e trimestre, contre 5% au dernier trimestre 2013. La marge d’EBIT de la division Maintenance, traditionnellement plus élevée, a progressé à 12,7% en 2014 (16,6% au 4e trimestre, contre 11,7% sur base annuelle en 2013). Le bénéfice net a doublé à 101 millions EUR. Les objectifs du plan d’affaires 2013-2015 sont presque entièrement réalisés. La position d’endettement nette élevée de 496 millions EUR était l’un des points délicats à traiter lors de l’élaboration du plan fin 2012. Fin 2013, elle était déjà retombée à 420 millions EUR. A la fin de l’année 2014, l’entreprise affichait même une position de trésorerie nette de 143 millions EUR. Une conséquence des excellentes performances opérationnelles, mais aussi des 236 millions EUR de liquidités récoltées lors de l’augmentation de capital (9,99% d’actions nouvelles, prix d’émission de 9,3 EUR par action) de septembre 2014. Signe d’optimisme, Gamesa a rémunéré ses actionnaires pour la première fois depuis 2012 en distribuant un dividende brut de 0,10 EUR par action. Cet optimisme est soutenu par les perspectives positives pour le secteur de l’énergie éolienne, portée surtout par les pays émergents (Chine, Inde). Le marché offshore (en mer) devrait connaître une accélération à partir de 2017. Pour en profiter, Gamesa a créé Adwen, une joint-venture 50-50 avec le groupe français Areva dotée d’un portefeuille de projets offshore de 2,8 gigawatts (GW).

Conclusion

Le parcours accompli par Gamesa ces deux dernières années est pour le moins impressionnant. L’action, qui s’échange à 20 fois les bénéfices attendus en 2015, n’est certes pas bradée, mais elle n’est pas excessivement chère vu la nette amélioration de la situation financière de l’entreprise et les perspectives favorables pour les années à venir.

Conseil: conserver

Risque: moyen

Rating: 2B

Partner Content