ABN AMRO: des trimestriels meilleurs que prévu

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ABN AMRO annonce un bénéfice trimestriel très supérieur à celui de l’an passé. Cette belle augmentation repose toutefois sur des bases fragiles, et nous ne revenons toujours pas sur notre recommandation de vente.

ABN AMRO annonce un acompte sur dividende de 0,32 euro par action et un bénéfice trimestriel très supérieur à celui de l’an passé – grâce, principalement, à des éléments non récurrents. La banque est toujours en proie à des difficultés liées aux taux d’intérêt et à la nécessité de compresser ses coûts.

ABN AMRO a clos le 2e trimestre sur un bénéfice en hausse de 21%, à 475 millions d’euros. Cette belle augmentation est toutefois fragile. Les revenus nets d’intérêts (-3%, à 1,3 milliard d’euros) sont toujours sous pression. L’étiage devrait être atteint au 2e semestre. Les revenus des commissions ont, eux, augmenté de 12%, à 448 millions d’euros, une hausse en partie due à l’accroissement des volumes au sein des services de paiement. Mais le bond de 9% des profits, à 1,9 milliard d’euros, s’explique surtout par des éléments exceptionnels, qui ont fait passer le poste Autres revenus d’exploitation à 163 millions d’euros (+500%!).

Les dépenses ont augmenté un peu plus lentement (+8%, à 1,3 milliard d’euros). Les dépenses de personnel ont atteint 619 millions d’euros (+3%). Le bénéfice opérationnel s’établit à 563 millions d’euros (+12%). La reprise de 62 millions de provisions pour crédits douteux est encourageante. Ce montant s’élevait l’an passé à 79 millions d’euros, mais la banque avait profité du fait que le choc provoqué par la pandémie était moins dramatique que prévu. Cette reprise, dans le climat actuel, est un bon signe.

Conclusion

La hausse de 4% du cours s’explique surtout par l’annonce du montant de l’acompte sur dividende. La Banque centrale européenne autorise en outre ABN AMRO à racheter pour 250 millions d’euros d’actions propres. Il existe toutefois de meilleurs choix, pour l’investisseur en quête de dividendes, qu’ABN AMRO, dont le portefeuille de prêts reste relativement vulnérable. Les trimestriels meilleurs que prévu ne nous incitent donc toujours pas à revenir sur notre recommandation de vente.

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