Warhol à Liège

© THE ANDY WARHOL FOUNDATION FOR THE VISUAL ARTS, INC. / LICENSED BY SABAM/ ARS, BELGIUM 2020

L’inventeur des 15 minutes de célébrité s’installe pour quelques mois en bord de Meuse via une vaste rétrospective.

” Andy Warhol ressemble à un cri/Pendez-le au mur/Andy Warhol Ecran d’argent/Je ne peux pas distinguer l’un de l’autre. ” Sur son album Hunky Dory paru fin 1971, David Bowie rend hommage au pape du pop art américain dans son titre Andy Warhol, chanté en anglais. Quelques mois auparavant, Bowie interprétant a chanson devant Andy en personne à New York, avait reçu en retour une réaction typiquement warholienne : c’est-à-dire à peu près dénuée de toute émotion palpable. Drôle d’oiseau artistique, Andy, et pas seulement parce qu’il s’affublait de perruques blanchâtres immaculées, faites de vrais cheveux qu’il adorait teindre…

Né le 6 août 1928 à Pittsburgh sous le nom d’Andrew Warhola dans une famille ouvrière originaire de l’ex- empire austro-hongrois, il meurt à l’âge de 58 ans suite à une arythmie cardiaque. Le temps de créer une oeuvre qui fait du bruit : dessinateur publicitaire et commercial dans les années 1940-1950, il accède à la célébrité dans les sixties en peignant des archétypes de la culture nord- américaine. Fasciné par la production de masse et la staritude, il multiplie les représentations modélisées de produits courants – le plus fameux étant la boîte de soupe tomate Campbell’s – et portraitise, souvent en sérigraphies, des vedettes telles que Marilyn Monroe, Elvis Presley, Liz Taylor ou encore Mohamed Ali. Sans oublier un certain Hergé qu’il rencontrera plus tard. Avec une patte pop jouant de couleurs flashy instantanément identifiables. D’autant plus qu’il constitue autour de lui à la Factory new-yorkaise – atelier, centre de rencontre, de création et de fête – une constellation d’assistants, admirateurs et collaborateurs. Ajoutant à ses travaux graphiques la production de films – pour la plupart ennuyeux – et la création du Velvet Underground, avec Lou Reed, l’un des mythes absolus du rock. L’expo liégeoise, menée par Tempora – spécialisé dans les grosses machines – présente une centaine d’oeuvres originales de Warhol, ses collaborations avec Keith Haring et Jean-Michel Basquiat, et puis une série d’archives qui retrace le parcours d’un artiste singulier qui, bien avant Bashung, avait maximalisé sa ” petite entreprise “.

” Warhol The American Dream Factory ” au Parc de la Boverie à Liège jusqu’au 28 février, www.laboverie.com

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