Vos pensions légale et complémentaire risquent de ne pas suffire !

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Si les Belges sont conscients qu’ils doivent épargner pour garder leur train de vie à la pension, beaucoup continuent de négliger le quatrième pilier. Investir est pourtant devenu indispensable pour une retraite sans souci financier.

Est-ce que la crise du coronavirus a eu un impact sur la façon dont les Belges appréhendent leur pension ?

Patrick Wangneur : ” L’écrasante majorité n’a pas modifié la façon dont elle prépare financièrement sa pension. Et parmi ceux dont le comportement a évolué, près de deux sur trois ont veillé à mieux préparer leur pension. Globalement, l’image qui ressort de notre Observatoire de l’épargne est que les Belges sont de plus en plus conscients qu’ils doivent épargner en vue de leur pension. Même si le gouvernement planche sur une réforme, il est illusoire pour un indépendant, par exemple, d’espérer tabler aujourd’hui sur une pension de plus 1 500 euros net par mois. “

Les Belges ont tout intérêt à cotiser dans le cadre des deuxième et troisième piliers ?

Patrick Wangneur : ” L’intensification de l’utilisation du deuxième pilier est évidemment une bonne nouvelle. Mais le montant constitué varie fortement d’une entreprise à l’autre et pourrait ne pas suffire à maintenir votre niveau de vie à la pension. Ne perdons pas non plus de vue qu’à la pension, vous risquez de devoir supporter une hausse des frais médicaux et que vous allez perdre certains avantages en nature comme une voiture de société ou une assurance hospitalisation par exemple. Le troisième pilier, à savoir l’épargne pension individuelle, est intéressant fiscalement, mais le montant est relativement limité. Il est donc important de panacher ses réserves en vue de la pension entre les différentes options, sans oublier le quatrième pilier, l’épargne individuelle. “

Vos pensions légale et complémentaire risquent de ne pas suffire !
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L’épargne n’offre toutefois plus qu’un rendement dérisoire.

Patrick Wangneur : ” Il est donc nécessaire d’investir son épargne pour qu’elle soit rentable. Imaginons qu’un fonds à profil dynamique rapporte 2,5 % par an en moyenne (ce qui est loin d’être une projection exagérée). Sa valeur aura plus que doublé en 30 ans. Alors que pour un compte épargne avec un taux de 0,11%, le gain sera d’à peine 3,4%. Nos solutions permettent à chacun d’investir à son rythme, que ce soit en mobilisant son épargne ou en investissant progressivement, via un plan d’investissement systématique accessible dès 25 euros par mois. Ce qui vous permet de commencer à investir tôt et in fine de constituer un capital plus important pour votre pension. “

Investir comporte toutefois des risques.

Patrick Wangneur : ” Avant tout, il est indispensable d’investir en adéquation avec son profil de risque personnel. Ensuite, vous limiterez les risques et l’impact de la volatilité des marchés en investissant à long terme. Pour votre pension, vous pouvez envisager d’investir pour une durée de plus de 20 ans. Même si vous vous rapprochez de la retraite. L’espérance de vie à la pension est en effet de l’ordre de 20 ans. À 50 ans, il est donc encore tout à fait envisageable d’investir des capitaux dont vous n’aurez pas besoin avant 70 ans. “

L’immobilier est-il toujours intéressant dans cette perspective ?

Patrick Wangneur : ” Le principal avantage de l’immobilier comme investissement pour la pension est qu’il offre un revenu récurrent grâce aux loyers. C’est donc une alternative à envisager pour investir le capital de l’assurance-groupe reçu à la pension, par exemple. D’autant que cela peut être combiné avec un financement afin de profiter de la persistance des taux bas. Toutefois, un placement immobilier n’est pas sans risque et il convient de rester attentif à diversifier ses investissements. “

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