Trois conseils aux patrons

Par la “Charte de la bienveillance au travail”, les entreprises françaises tentent de réintroduire ” la gentillesse” dans le monde professionnel. Voici les conseils des experts pour les y aider.

Arrêter de privilégier l’individualisme
L’individualisation de la performance est devenue la norme. “Du coup, les individus sont de plus en plus isolés et quand ils font des choses avec les autres, ils ont l’impression de perdre leur temps, regrette Eric Albert, psychiatre, coach, spécialiste du stress au travail, qui a participé à la l’élaboration de la charte. Or la compétitivité d’une entreprise, c’est son adaptabilité. Pour s’adapter, il faut absorber le stress et pour absorber le stress, il faut du soutien social : des gens autour de vous, disponibles pour écouter vos émotions, vous aider à réfléchir, vous donner des retours sur vous-même. La bienveillance, c’est un regard encourageant, un socle à partir duquel se construit la confiance, et donc la performance. Sans elle, l’ entreprise n’est que conflits, isolement, souffrance… et elle se met en danger.”

Réfléchir collectif
“La Charte de la bienveillance au travail est une trame, avec des pistes. Mais je crois que le seul moyen qui vaille, c’est de se mettre ensemble autour d’une table, souligne Eric Albert. Il faut dire ce qu’on attend de la bienveillance et évaluer les comportements de chacun au sein de l’ entreprise, collectivement. Si vous n’avez pas l’impression d’être agressif et que tout le monde dit que vous l’êtes, vous l’êtes ou pas? Le regard des autres sur soi, c’est aussi important que ses résultats, et c’est valable pour les dirigeants.”

Ne pas penser qu’au profit
Pour Emmanuel Jaffelin, philosophe spécialiste de la gentillesse, “une entreprise gentille, c’est une entreprise plus solidaire dans sa manière de produire des richesses, pas tournée vers le profit, le rendement”, et de citer en exemple les sociétés accordant des microcrédits ou expertes en commerce équitable. “La vraie gentillesse, elle est là! Elle n’est pas dans un rapport paternaliste patron-salariés”, explique-t-il.

Source : le Parisien

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