Dans le téléphone du professeur Fabrizio Bucella : « La science peut tout ! »

Fabrizio Bucella, professeur à l'ULB, sommelier, auteur de livres... © DR
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

A travers ses cours, ses vidéos ludiques, ses livres et ses histoires de vin et de bière, le Bruxellois Fabrizio Bucella vise à donner le goût des sciences en s’amusant. L’air de rien, il se construit une petite notoriété. Portrait au fil de son iphone.

Le professeur Fabrizio Bucella enseigne la physique et les mathématiques à l’ULB. Sommelier réputé, sa réputation dépasse les frontières : en plus de l’école Inter Wine & Dine qu’il a créée en Belgique, il donne des cours à Bordeaux, Reims ou Lille. L’homme est insatiable : auteur de plusieurs livres à succès, dont le dernier né L’Anti-guide de la bière (éd. Dunod) vient de sortir, chroniqueur sur la RTBF, Le Point et La Libre… Ce multi-entrepreneur veut donner le goût des sciences au départ de breuvages fins ou de papilles éveillées. Non sans humour.

Une plongée dans son téléphone témoigne de cette hyperactivité. Avant de nous guider dans les arcanes de son outil de travail, Fabrizio Bucella doit… remettre son écran en couleurs. Il le met d’habitude en noir et blanc parce qu’il est scientifiquement prouvé, dit-il, que cela limite l’usage de cet écran. De même, il cache ses applications préférées dans des dossiers ou cache son téléphone loin de sa vue. Malgré cela, sa moyenne hebdomadaire reste supérieure à trois heures.

Il faut dire que cela ne chôme pas dans la maison Bucella. Démonstration en exemples.

Les vidéos du professeur Bucella. Le « professeur Bucella », c’est un personnage qu’il s’est créé, sorte de savant fou à l’accent belge, mais dont les traits sont à peine forcés par rapport à ce qu’il est réellement : passionné et drôle. Chaque jour ou presque, il publie une vidéo ludique et pédagogique sur les réseaux sociaux. Instagram, Tiktok, Twitter, Linkedin… : il est partout où on peut communiquer. Pour envoyer ses fichiers lourds, il utilise l’application Collect. C’est là qu’il farfouille pour montrer l’un de ses dernières créations : une interpellation du roi Philippe : « Je viens de boire un café estampillé ‘Fournisseurs brevetés de la Cour’ : c’est une catastrophe hein… C’est du jus de chaussette mon ami. » Mais l’humour potache est toujours là pour faire apprendre quelque chose.

Les cours de Bruxelles à Bordeaux et… Versailles. Au début de chaque cours, ce professeur rappelle à ses étudiants : « Je souhaite vous apprendre deux ou trois choses et surtout, surtout, que nous passions un agréable moment. » C’est plus qu’un leitmotiv, une manière de vivre et d’enseigner de façon vivante, par l’exemple. Le Bruxellois, dont la connaissance du vin est reconnue dans le milieu, s’exporte : il donner désormais des cours à Bordeaux – on le voit régulièrement à la Cité du vin, parfois en cherchant sa zapette -, à Reims et Lille. Quand le Château de Versailles a organisé un événement, très récemment, c’est à ce petit Belge qu’il a confié le soin de donner une conférence.

Les livres du professeur Bucella. Pourquoi boit-on du vin ?, L’anti-guide du vin et désormais aussi de la bière, les accords mets-vins ou une plongée dans la saveur méconnue Umami : Fabrizio Bucella fait le bonheur de son éditeur avec ses dizaines de milliers de livres vendus. Dans son téléphone, les photos des couvertures, mais aussi les échanges au sujet de la maquette de son prochain ouvrage.

Pas d’application pour le vin. Par contre, ne cherchez pas une application spécialement dédiée au vin, notamment la plus connue dont il refuse de donner le nom. Pour se nourrir, il opte pour le site du guide Hachette et de la Revue du vin de France.

Une voiture de collection. Enfin, à ses heures perdues, le sommelier-professeur cultive une passion pour les voitures de collection, en l’occurrence italiennes, comme ses racines. Avec son père, il a rénové une épave qui a l’honneur d’être au musée de l’automobile de Mulhouse, dans le cadre d’une exposition sur les voitures de Louis de Funès. Cette Autobianchi Bianchina décapotable jaune « apparaît dans Le Corniaud, rappelle-t-il, c’est la voiture du coiffeur qui poursuit Bourvil, parti avec sa fiancée ». Tiens, oui, Louis de Funès et Bourvil, on aurait pu y penser.

Retrouvez tous les articles de la rubrique “Dans mon téléphone”

Partner Content