Apple dévoile ses nouveaux Mac équipés du processeur M1

© Apple
Antoine Denis Journaliste

Apple revendique notamment de meilleures performances ainsi qu’une meilleure autonomie. Sera-ce vraiment le cas?

Ce 10 novembre dernier, la firme à la pomme a dévoilé quelques nouveautés. Parmi elles, trois nouvelles versions d’ordinateurs pour ses MacBook Air, MacBook Pro 13 pouces et Mac mini. Mais la réelle “surprise” ne vient pas de là. Elle vient de la puce M1 dont ils sont tous équipés.

M1 quèsaco ?

Il s’agit d’un processeur 5 nm, tout comme le A14 Bionic présent sur les derniers iPhones, et la première puce à utiliser une architecture ARM sur des ordinateurs Apple.

Selon Apple, le nouveau processeur combinera l’efficacité énergétique et la performance. Il est doté d’un processeur à huit coeurs, qui “offrirait la meilleure performance au monde”. Apple affirme qu’il offre les mêmes performances de pointe qu’un CPU d’ordinateur portable typique pour un quart de la consommation d’énergie. Elle indique qu’il est doté de quatre coeurs de processeurs rapides, associés à quatre coeurs à haut rendement qui, à eux seuls, offrent des performances comparables à celles d’un MacBook Air double coeur existant.

En outre, le processeur M1 est doté notamment d’un moteur neuronal à 16 coeurs, d’un contrôleur Thunderbolt conçu par Apple avec prise en charge de l’USB 4 et d’une foule de fonctions de sécurité. Parmi celles-ci figurent un démarrage sécurisé vérifié au niveau matériel, le cryptage et des protections d’exécution.

Comment ça marche ?

Apple affirme qu’il s’agit d’une version optimisée qui rendra possible l’utilisation de multiples applications. Final Cut Pro serait déjà jusqu’à six fois plus rapide et Logic Pro pourrait gérer jusqu’à trois fois plus de pistes audio. De plus, des applications de fournisseurs tiers comme Adobe sont également en cours de développement, selon Apple. Lightroom sera lancé plus tard cette année, et Photoshop l’année prochaine.

Comme le M1 est basé sur l’architecture ARM, Apple a besoin d’une couche logicielle supplémentaire pour faire tourner les applications conçues pour les puces Intel. Il s’agit de Rosetta 2.

Une meilleure autonomie

Déjà connu pour l’efficacité de l’autonomie de ses batteries, Apple prétend cette fois qu’il sera possible de lire 18 heures de lecture vidéo sur le MacBook Air et 20 heures sur le MacBook Pro. Si cela s’avère, il s’agira de 6 h de plus que sur l’Air actuel et presque le double sur le Pro.

Le problème c’est qu’actuellement il est presque impossible de le vérifier et donc nous pouvons toujours émettre certains doutes. D’autant plus que ce sont les tout premiers appareils équipés de cette puce. Comme pour les voitures, les autonomies sont toujours quelque peu surboostées à la vente, mais tout de même il s’agit là d’une belle avancée.

Plus de compatibilité avec les iPhone et iPad

Les nouveaux MacBook et Mac Mini pourront dorénavant exécuter des applications iPhone et iPad, et non plus seulement des applications Mac.

Fin des eGPU, de la mémoire RAM extensible et des écrans externes

Les eGPU, ces cartes graphiques que l’on vient rajouter à son MacBook grâce aux ports Thunderbolt ne seront plus prises en charge. De plus, ce n’était déjà plus possible depuis longtemps sur les MacBook portables, mais dorénavant il sera impossible de rajouter de la mémoire RAM même sur le Mac Mini. Enfin, il ne sera plus possible non plus de se connecter à plus d’un écran externe.

Fabriquer maison et se passer d’Intel

Apple a déclaré qu’il prévoyait de faire passer tous ses Macs à ses propres processeurs au cours des deux prochaines années.

Le développement de ses propres processeurs signifie qu’Apple abandonne les processeurs d’Intel, qui équipent ses Mac depuis plus de dix ans. En réponse, Intel a déclaré vouloir se concentrer sur la fourniture des expériences PC les plus avancées et d’un large éventail de choix technologiques qui redéfinissent l’informatique.

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