Tant qu’il reste des îles

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Le chantier naval croule sous les dettes ; commandes et salaires ne rentrent plus. Poussé par les collègues, Léni part à reculons demander des explications au patron. Au sortir de son bac pro, il y avait passé de belles années, c’était avant le début de la crise. Avec Maëlys aussi, tout s’est compliqué. Séparé, Léni doit montrer patte blanche lorsqu’il veut garder leur fille, Agathe. Quant à se changer les idées, pas facile: depuis que la plateforme de forage a envahi la baie, toute l’île ne parle que de lui, le pont! Manquerait plus qu’on organise un blocus: “une île c’était un graal, un objectif qu’on ne pouvait atteindre qu’en affrontant la mer”. Humble, ancrée dans l’action: telle est cette chronique insulaire et solidaire au sein d’une communauté de pêcheurs. Où Martin Dumont (Le chien de Schrödinger) croque la vie comme elle va, imprégnée par son amour de la mer, nichée entre deux parties de coinche au bistrot, la naissance d’une nouvelle idylle qui ne va pas toujours de soi, ballottée par le grain des temps difficiles.

Martin Dumont, Tant qu’il reste des îles, Les Avrils, 224 pages, 18 euros.

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