Thierry Bodson (FGTB) en désaccord avec les recommandations de la BNB

Le président de la FGTB, Thierry Bodson, qui est à ce titre membre du conseil de régence de la Banque nationale de Belgique (BNB), n’a pas approuvé non plus cette année le rapport annuel de la BNB, a confirmé vendredi le syndicat socialiste.

Le nouveau rapport annuel de la BNB est publié ce vendredi et à l’instar des autres années, dresse un état des lieux exhaustif de l’économie belge et propose certaines recommandations.

   Thierry Bodson n’est pas le seul régent à émettre des réserves puisque le rapport précise lui-même que deux régents n’ont pu souscrire à plusieurs paragraphes de ce rapport de plus de 300 pages. Le nom de ces deux régents n’est pas précisé mais par le passé, le représentant de la CSC au conseil de régence s’était lui aussi abstenu d’approuver l’ensemble du rapport annuel de la BNB.

   Les syndicats ferraillent depuis longtemps contre la loi de 1996, modifiée en 2017, et qui encadre l’évolution des salaires en Belgique. Ils estiment que cette loi est un “carcan” trop étroit qui empêche toute négociation interprofessionnelle sur les salaires car, dans un contexte d’inflation élevée, il ne reste plus aucune marge d’augmentation des salaires en plus de l’indexation automatique et des barèmes. “Le rapport, pourtant, prétend que la formation des salaires est ‘équilibrée’, alors que même l’Organisation internationale du travail a récemment recommandé à la Belgique de revoir ce système, en concertation avec les partenaires sociaux. De cela, le rapport ne fait aucune mention”, dénonce la FGTB dans un communiqué.

   Le syndicat socialiste pointe également du doigt le passage du rapport sur les finances publiques. “La Belgique présente un déficit budgétaire élevé et une dette publique qui l’est tout autant, mais la solution doit être pensée de manière équilibrée, en examinant à la fois les dépenses et les possibilités de recettes plus équitables (taxation du capital). Or, la Banque nationale appelle à des réductions unilatérales des dépenses publiques”, déplore-t-il.

   D’autres chapitres du rapport sur les fins de carrière ou sur la manière d’atteindre l’objectif d’un taux d’emploi de 80% ne sont pas davantage du goût de la FGTB.

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