Le chômage a diminué légèrement en avril

© Belgaimage

En avril, la Belgique comptait 298.581 chômeurs complets indemnisés demandeurs d’emploi, soit 1.072 de moins qu’en avril 2022 (-0,4%), indique mardi l’Onem.

Le chômage complet diminue sur une base annuelle chez les femmes (-1.983 unités ou -1,5%), mais il augmente chez les hommes (+911 unités ou +0,5%). Le chômage complet des jeunes (moins de 25 ans) augmente quant à lui de 6,1% (+1.193 unités). En revanche, il diminue dans la classe d’âge des 50 à 59 ans, (-3,0% ou -1.956 unités) et parmi les 60 ans et plus (-10,6% ou -4.950 unités).

Le nombre de chômeurs complets sur une base annuelle a diminué en avril de 2,3% en Flandre (-2.609 unités) et d’1,0% en Région de Bruxelles-Capitale (-608 unités) mais augmente d’1,7% en Région wallonne (+2.145 unités). En avril 2023, on dénombrait en Région flamande 109.477 chômeurs complets, 126.923 en Wallonie et à 62.181 dans la région-capitale.

Enfin, le chômage temporaire diminue de 26.700 unités sur base annuelle, soit de 12,2%. L’Onem constate aussi que la part du chômage intempéries au mois d’avril 2023 s’élève à 25,4% par rapport à 9,8% en 2022. “Cette différence peut certainement s’expliquer par le grand nombre des chômeurs temporaires pour cause de coronavirus ou de la guerre en Ukraine en 2022 et les conditions de pluie observées en avril 2023 (19 jours de pluie en avril 2023 contre huit jours de pluie en avril 2022)”, souligne l’office national de l’emploi.

Le chômage structurel a fortement baissé lors de la dernière décennie

La période 1975-1995 a été marquée par une forte augmentation du nombre de chômeurs de longue durée. “Bien qu’il y ait encore plus de chômeurs de moyenne et de longue durée aujourd’hui qu’à la fin des années 1970, nous avons assisté à une forte diminution de ce groupe au cours des dernières décennies”, souligne l’Onem. 

“L’une des principales raisons de la diminution du chômage de longue durée est la réforme des régimes en vertu desquels les chômeurs sont dispensés de chercher du travail, en particulier l’ancien régime de prépension et la dispense en raison de l’âge ou du passé. En conséquence, moins de chômeurs de longue durée potentiels affluent”, précise Nathalie Nuyts auteur de cette étude.   “En outre, nous constatons que les chômeurs de longue durée ont soit retrouvé un emploi ou sont partis à la retraite. Peu bénéficient d’allocations d’incapacité”, explique-t-elle. 

“Les chiffres des années 1960 montrent que le chômage structurel ne disparaîtra probablement jamais complètement. Bien que le niveau global du chômage ait été beaucoup plus bas à cette époque, il y avait proportionnellement à peu près le même nombre de chômeurs depuis plus d’un an qu’aujourd’hui. Même dans les meilleures conditions économiques, il y a aujourd’hui des demandeurs d’emploi qui ont plus de mal à retrouver un emploi’, indique-t-elle.

Lire plus de:

Partner Content