Quand la pub brise les stéréotypes

Plusieurs campagnes publicitaires ruent dans les brancards de l’esthétisme truqué et mettent aujourd’hui en scène des modèles véritablement en phase avec la société.

Les “tendanceurs” de tout poil l’annonçaient depuis plusieurs mois déjà et les campagnes qui se suivent (et se ressemblent un peu) confirment de plus en plus cet état de fait publicitaire : 2014 sera bel et bien l’année de la transparence pour bon nombre de marques, surtout celles qui évoluent dans l’univers feutré de la mode et de la beauté.

L’ennemi numéro 1 : Photoshop, ce logiciel de retouches qui fausse la donne et multiplie les complexes, surtout chez les ados. Et c’est précisément parce qu’elles adorent les selfies directs et spontanés que ces jeunes femmes sont au coeur de la toute nouvelle campagne Dove. La marque de soins, qui est pionnière en la matière (et qui s’intéressait déjà à la vraie beauté des femmes l’année dernière dans la fameuse opération des dessins) remet donc le couvert de l’authenticité en jouant cette fois sur ces autoportraits digitaux prisés par les ados.

Même combat naturel pour le label American Eagle qui, à l’occasion du lancement de sa nouvelle ligne de lingerie Aerie, a délibérément choisi de ne pas recourir à Photoshop pour vanter les formes de ses mannequins. Rondeurs assumées, plis “disgracieux”, petits boutons rebelles… Tout y est et même clairement revendiqué sur les différentes affiches de la campagne de pub (photo ci-dessus).

Et dans ce grand coup de pied donné dans la fourmilière du prêt-à-penser esthétique, c’est la marque de jeans Diesel qui remporte la palme avec une affiche joliment déstabilisante où figure une jeune femme en chaise roulante en guise d’ambassadrice de mode. Pas n’importe quelle ambassadrice cependant, puisqu’il s’agit de la bloggeuse de mode américaine Jillian Mercado.

2014, année de la révolution esthétique?

Frédéric Brébant

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