Avery Dennison: la Région n’a pas encore entamé de discussions avec la direction

Le siège de la société Avery Dennison.

Les Régions disposent de certains leviers qui permettront éventuellement à l’entreprise de revoir son annonce a indiqué la ministre wallonne de l’Emploi, Christie Morreale (PS), mardi, en commission conjointe du parlement régional

La Wallonie n’a toujours pas entamé de discussions avec la direction de l’entreprise Avery Dennison qui a fait part, la semaine passée, de son intention de restructurer son site de Soignies, a indiqué la ministre wallonne de l’Emploi, Christie Morreale (PS), mardi, en commission conjointe du parlement régional.

Dans la foulée de l’annonce qui pourrait toucher 245 des 556 travailleurs de l’usine sonégienne, les députés wallons avaient demandé – et obtenu – l’organisation d’une commission conjointe Economie et Emploi afin de se pencher sur la situation de l’entreprise. Cette réunion a eu lieu ce mardi matin.

“Aux côtés des travailleurs”

“En tant que ministre de l’Emploi, je souhaite être aux côtés des travailleurs pour les soutenir et tout mettre en œuvre afin de réduire au maximum les impacts potentiels de cette annonce. Je parle d’impacts potentiels car à l’heure actuelle, nous n’avons toujours pas entamé de discussions avec la direction. Avant d’envisager le pire – et alors que l’entreprise est rentable – , il conviendra donc d’analyser, avec elle, si toutes les pistes possibles ont été étudiées afin d’éviter, autant que faire se peut, tout licenciement”, y a assuré la ministre Morreale.
Les Régions disposent de certains leviers qui permettront éventuellement à l’entreprise de revoir son annonce. Nous y travaillons actuellement d’arrache-pied”, a-t-elle ajouté en soulignant toutefois que ces leviers “restent limités au niveau wallon”.

“Si malheureusement aucune solution ne pouvait être trouvée et que les licenciements devenaient inévitables, des cellules de reconversion seraient rapidement mises en place afin de permettre à tous les travailleurs touchés par cette annonce de tenter de trouver rapidement un nouvel emploi”, a encore affirmé Christie Morreale.
“Les prochains jours nous permettront d’affiner notre analyse de la situation et de percevoir quelles perspectives s’offrent à nous afin de limiter au mieux les impacts de cette annonce, tant pour les travailleurs que pour la région de Soignies”, a-t-elle enfin estimé.

“Réduire le nombre de licenciements”

“Dès l’annonce de la restructuration, nous avons pris contact avec le management et nous nous sommes lancés dans l’analyse du dossier”, a de son côté souligné le ministre wallon de l’Economie, Willy Borsus (MR). “Nous voulons désormais rencontrer la direction afin de plaider pour une réduction du nombre de licenciements, pour la pérennisation du site et pour sa croissance future. Pour ce faire, nous voulons mobiliser l’ensemble des interlocuteurs concernés”, a-t-il poursuivi.
Contrairement aux allégations du PTB, “l’entreprise n’a pas bénéficié d’aide régionale récente”, a par ailleurs dit Willy Borsus, évoquant tout de même un montant de 952.000 euros versé en 2003 et une aide à la recherche de quelque 350.000 euros en 2013.
Dans les rangs parlementaires, le chef de groupe socialiste au parlement wallon, Laurent Devin a pour sa part déploré “le caractère brutal” de la communication patronale alors que le groupe “présente une valorisation boursière mondiale de 14 milliards”. “Comme les travailleurs, le groupe PS n’accepte pas ce plan. Nous voulons une concertation pleine et effective avec l’entreprise qui peut trouver d’autres solutions”, a-t-il martelé.

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