Vers une lente baisse du taux de chômage wallon sur 2014-2019

Les créations nettes d’emplois en Wallonie devraient atteindre 7.400 emplois en moyenne par an entre 2016 et 2019, une progression modérée qui, conjuguée à l’évolution lente de la population active, devrait toutefois générer une lente baisse du taux de chômage, ressort-il mercredi des dernières perspectives économiques régionales 2014-2019.

En 2014, l’emploi intérieur repartirait modérément à la hausse dans les trois régions, selon le Bureau fédéral du Plan et les trois instituts régionaux de statistiques (l’IWEPS wallon, le SVR flamand et l’IBSA bruxellois). La Flandre enregistrerait dès cette année un niveau d’emploi intérieur supérieur à ce qu’il était en 2012. En Wallonie et à Bruxelles, les pertes d’emploi de 2013 seraient entièrement effacées à partir de 2015.

Entre 2016 et 2019, le rythme d’augmentation de l’emploi en Flandre et en Région bruxelloise serait identique à la moyenne nationale (0,7% par an), tandis que la Wallonie se situerait légèrement en retrait (0,6% par an). Sur cette même période, les créations nettes d’emploi atteindraient 19.600 personnes par an en Flandre, 7.400 en Wallonie et 5.000 à Bruxelles.

Inférieure à celle observée avant la récession de 2009, la progression de l’emploi intérieur wallon, conjuguée à l’évolution lente de la population active, devrait toutefois permettre la baisse du taux de chômage wallon, qui s’établirait à 15,3% en 2019 (pour 17,5% en 2012). Il serait de 7,0% en Flandre et 18,4% à Bruxelles. Dans les trois régions, ce taux serait plus bas qu’avant l’éclatement de la crise financière en 2008, selon les quatre instituts. Cette évolution favorable est en phase avec le redressement progressif de la croissance économique.

Pour cette année, la progression des PIB régionaux devrait ainsi s’accélérer nettement pour atteindre 1,1% à Bruxelles, 1,3% en Wallonie et 1,5% en Flandre. En 2015, elle s’intensifierait encore dans les trois régions et le plus fortement en Flandre. La reprise des investissements régionaux serait également très nette.

A moyen terme (2016-2019), la Flandre conserverait un surplus de croissance économique de 0,1 point de pourcentage par an en moyenne par rapport à la moyenne belge (+1,6%) ; la croissance wallonne égalerait celle-ci tandis qu’un léger différentiel défavorable de 0,2 point de pourcentage perdurerait en Région bruxelloise.

Quant à la croissance du revenu disponible des ménages, elle devrait sur la période 2013-2019 être légèrement plus rapide à Bruxelles (2,8% par an en moyenne, en termes nominaux), qu’en Flandre et en Wallonie (respectivement 2,7% et 2,5%).

Enfin, le transfert des charges de la 6e réforme de l’État dégrade les finances publiques des Régions et Communautés, surtout pour la Région flamande et plus encore pour la Région wallonne. Le solde de financement de la Région wallonne serait ainsi, à politique inchangée, de -644 millions d’euros en 2015 et -809 millions en 2019. En revanche, la Communauté française reviendrait à l’équilibre en 2016 et serait dans le vert (+351 millions) en 2019. La Flandre deviendrait déficitaire en 2015 (-544 millions) et le resterait à moyen terme (-377 millions en 2019).

Quant à la Région de Bruxelles-capitale, refinancée par la 6e réforme de l’État, elle afficherait +219 millions en 2015 et +310 millions en 2019.

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