Sarah Schlitz, itinéraire d’une “militante cycliste et féministe”

Sarah Schlitz

La secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances, Sarah Schlitz, a annoncé ce mercredi matin qu’elle présenterait sa démission au Premier ministre à la suite de la polémique qui entoure ses communications publiques. Retour sur son parcours politique.

Sarah Schlitz incarne une nouvelle génération d’Ecolo, féministe, engagée sur les questions de société et ne craignant pas de susciter la controverse dans des débats sensibles et polarisants. Née en 1986, la Liégeoise a été durant un peu moins de trois ans la secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances et des genres ainsi qu’à la diversité du gouvernement De Croo, cible régulière des rangs dits conservateurs.

La jeune femme était suppléante sur la liste Ecolo de Liège pour la Chambre, aux élections de 2014. Conseillère communale liégeoise au même moment, la petite fille de l’ancien bourgmestre socialiste Henri Schlitz devient députée fédérale en octobre 2018, à la suite de la démission de Muriel Gerkens.

“Révoltée par les injustices”

Elle est présentée par Ecolo comme étant une “militante cycliste et féministe”, “révoltée par les injustices”. Détentrice d’un Master en sciences politiques de l’ULiège et d’un Master complémentaire en urbanisme et aménagement du territoire dans la même université, elle a travaillé chez Inter-Environnement Wallonie, ce qui l’a amenée à co-présider la “Coalition Climat” belge.

Mobilisée précédemment pour la COP21, elle avait déjà l’expérience du contact avec les médias avant de se tourner pleinement vers la politique. Aux dernières élections, après quelques mois à la Chambre seulement, Sarah Schlitz était choisie pour tirer la liste Ecolo à la Chambre en province de Liège. Comme députée, elle a fait entendre sa voix sur la question du vote de la proposition de loi dépénalisant l’avortement et assouplissant ses conditions

Vives critiques

Son parcours de secrétaire d’Etat n’a pas été de tout repos. Dès son entrée en fonction, elle est brocardée par les nationalistes flamands car, si elle présente sa note de politique générale à la Chambre accompagnée d’une traduction en langue des signes, elle s’exprime uniquement en français. Plus tard, l’annonce de sa participation à une réunion en non mixité choisie, réservée aux femmes, lui vaudra de vives critiques du MR.

La polémique la plus vive reste toutefois celle qui a entouré la désignation d’Ihsane Haouach, femme musulmane voilée, au poste de commissaire du gouvernement à l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes. L’intéressée finira par se retirer. Les polémiques auront souvent recouvert son action ministérielle.

Révision du Code pénal sexuel

Elle a participé à la révision du Code pénal sexuel qui place la notion de consentement au coeur du nouveau dispositif et a porté un projet de loi sur les féminicides et un autre qui modernise et renforce les lois anti-racisme et anti-discrimination, inscrivant les discriminations multiples ou intersectionnelles dans la législation belge. Elle avait également piloté un plan pour une Belgique “LGBTQI+ friendly”. Les révélations autour de l’utilisation de son logo personnel sur des communications publiques et ses explications erratiques au parlement ont entraîné sa démission du gouvernement.

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