Retour au libre choix de l’école?

Lors de sa dernière séance, le parlement flamand adoptait, à la surprise générale et sans une seule voix contre, le décret Enseignement.
Ce décret remplace, notamment, les files d’attente devant les écoles les plus prisées par l’instauration d’un système d’inscription digital. La belle unanimité constatée lors du vote appartient déjà au passé. Depuis 10 jours, l’enseignement est en effet devenu un thème électoral majeur. Opérant une volte-face aussi brutale qu’inattendue, la N-VA réclame avec force le retour au libre choix des parents. » Laisser l’ordinateur décider est frustrant et ma boîte e-mail déborde de plaintes de parents mécontents qui préfèrent, à tout prendre, encore camper devant l’établissement de leur choix, commente Bart De Wever pour expliquer le revirement de son parti. J’ai moi-même patienté durant deux jours en combinaison de ski devant l’école de mes enfants. »
» Ce décret, nous l’avons voté par loyauté « , précise Koen Daniëls, le spécialiste de l’enseignement du parti. Il contient de bonnes choses, telle que la suppression du double contingentement dans le secondaire… » mais c’était une solution intermédiaire « , selon Koen Daniëls. La N-VA n’a, dans le fond, jamais digéré le principe du double contingentement (qui subsiste toujours dans le primaire) introduit pour stimuler une plus grande mixité sociale. Pour ce parti, le libre choix de l’école devra revenir aux parents dès que la capacité du réseau le permettra. La suppression des inscriptions digitales n’est donc pas pour demain. Plus de 1.800 écoles attendent en effet de l’argent public pour pouvoir rénover, construire ou s’étendre. Mais la N-VA a décidé de prendre les choses en main et réclame aujourd’hui déjà le portefeuille de l’Enseignement dans la prochaine législature avec, selon la rumeur, Theo Francken et Koen Daniëls comme candidats potentiels.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici