Le Wallon travaille… au noir

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Camille Delannois Journaliste Trends-Tendances  

Contrairement aux clichés, les Wallons sont productifs, créent des entreprises et innovent tant et plus. Dans certains domaines, ils supportent même la comparaison avec le nord du pays. Des raisons d’espérer, même si les problèmes structurels restent criants. Tour d’horizon en neuf affirmations.

Cela reste un tabou. Le travail en noir représenterait… entre 3,6% et 20% du PIB, selon les estimations, qui varient fortement selon qu’elles émanent de la BNB, de l’Union européenne ou du FMI. “Durant la crise du covid, le Forem a cessé de faire des contrôles des chômeurs, souligne Pierre-Frédéric Nyst. Cela se sait. Le résultat? Les gens commencent à travailler au noir. C’est un tabou, oui, et cela représente un nombre important de personnes. Le plus gros problème dans certains instituts de formation, ce n’est pas d’attirer les gens mais de les conserver. Dans certaines filières, il y a un taux d’abandon de 70%. Pas dans les cours d’œnologie suivis par ceux qui veulent se recycler à 50 ans mais bien, par exemple, chez les maçons où une fois que quelqu’un a reçu les bases, il rentre chez lui faire sa terrasse, puis celle de son voisin, puis celles de tout le quartier. On n’a aucun suivi de cela.”

Outre la jeunesse, la Wallonie dispose de territoires disponibles, davantage qu’en Flandre.

“Il y a beaucoup de formes de créativité qui ne sont pas associées à de la création de richesse, tout comme il existe des formes de travail qui n’engendrent pas non plus de richesse mesurée par les indicateurs classiques, ajoute joliment David Van Den Abbeel. Il serait réducteur de conclure des généralités sur l’ensemble d’une population sur base d’indicateurs socio-économiques.”

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