Décès de Charles-Ferdinand Nothomb, l’acteur social-chrétien de la fédéralisation du pays
Charles-Ferdinand Nothomb est décédé mercredi à l’âge de 86 ans, ont annoncé plusieurs médias. L’information a été confirmée à bonne source.
Le ministre d’Etat Charles-Ferdinand Nothomb, décédé mercredi, a été, durant près de quarante ans, un acteur majeur des grandes réformes et crises institutionnelles qui ont jalonné l’histoire politique du pays à partir de la fin des années 1960.
Originaire d’Habay, en province du Luxembourg, il a également œuvré à organiser l’évolution du parti social chrétien (PSC), national d’abord, francophone ensuite. Parlementaire durant trente ans – président de la Chambre à plusieurs reprises – il n’aura siégé que sur les seuls bancs de la majorité, cela dans toutes les assemblées où il était possible d’être représenté. Il fut vice-premier ministre et notamment ministre de l’Intérieur, un poste assumé non sans difficultés, avec le drame du Heysel et la crise fouronnaise.
Un nom prestigieux dans l’histoire du royaume
Fin 2013, il appelait dans une interview au Vif à la nécessité d’un “renouveau intellectuel” au cdH, le changement de nom et d’image du parti n’ayant pas permis d’éroder son déclin. Lui-même se relançait dans des études de philosophie.
M. Nothomb a continué à être consulté par le roi Albert II lors des crises institutionnelles. Le défunt portait un nom prestigieux dans l’histoire du royaume, celui de Jean-Baptiste Nothomb, membre du Congrès national et l’un des premiers Premiers ministres du pays, de Patrick Nothomb, diplomate aux premières loges de la crise congolaise, ou encore d’Amélie Nohtomb, célèbre romancière lauréate du prix Renaudot en 2021.