L’Arabie saoudite veut réduire sa dépendance économique au pétrole

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Le roi Salmane d’Arabie saoudite a déclaré mercredi avoir ordonné aux autorités du royaume de lancer des réformes économiques pour diversifier les sources de revenus et réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole après la chute des cours du brut.

Dans un discours adressé au Majlis al-Choura (conseil consultatif), le souverain a expliqué que les réformes devraient être basées sur une plus grande efficacité dans les dépenses publiques, une meilleure utilisation des ressources économiques et une amélioration du rendement des placements de l’Etat.

“J’ai donné des directives au Conseil des affaires économiques et du développement pour qu’il adopte à cette fin les plans, les politiques et les programmes nécessaires”, a-t-il dit.

Fondé peu après l’accession du roi Salmane au trône en janvier dernier, ce Conseil est présidé par le fils du souverain, Mohamed, vice-prince héritier et ministre de la Défense.

Le roi a indiqué que l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, avait réalisé au cours des dernières années plusieurs méga-projets d’infrastructure et accumulé des réserves financières lorsque les prix du brut étaient élevés.

Le volume des excédents budgétaires a permis au royaume de contenir l’impact de la chute de ses recettes pétrolières, a ajouté le souverain, affirmant que les projets de développement n’avaient pas été affectés par cette chute.

Les cours du brut, dont le royaume tire plus de 90% de ses revenus publics, ont baissé de plus de 60% depuis la mi-2014 et sont tombés à 36 dollars le baril, un plus bas depuis 11 ans.

En conséquence, le royaume saoudien devrait enregistrer cette année un déficit budgétaire record, estimé par le Fonds monétaire international (FMI) à quelque 130 milliards de dollars.

Le royaume, qui produit quelque 10,4 millions de barils par jour (mbj) de brut, a puisé dans ses réserves en devises et émis des bonds du trésor pour financer son déficit.

Fin octobre, ces réserves ont fondu à 644 milliards de dollars, contre 732 milliards de dollars fin 2014.

Le ministère saoudien des Finances avait émis sur le marché local des bons du trésor pour 20 milliards de dollars.

En 2014, l’Arabie saoudite avait accusé un déficit budgétaire de 17,5 milliards de dollars, le 2e depuis 2002.

Le FMI avait recommandé à l’Arabie saoudite et aux autres monarchies pétrolières du Golfe de réduire les dépenses, de réduire les subventions et de diversifier leurs économies.

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