Jeroen Dijsselbloem: “Je n’ai aucune pitié pour le gouvernement grec”

© AFP

Selon le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, le gouvernement grec a mis la compréhension des partenaires européens à rude épreuve.

Dans une interview pour la télévision nationale hollandaise – dans l’émission Nieuwsuur – le président réélu de l’Eurogroupe revient sur les négociations mouvementées avec le gouvernement grec au cours de ces derniers jours.

Dijsselbloem parle sans ambage au sujet du partenaire de négociation grec: “La Grèce a mis la bonne volonté des partenaires européens à l’épreuve“. Il avoue être atterré par les “belles mais fausses promesses” du Premier ministre Tsipras à la population grecque.

Vous ne pouvez pas promettre des choses que vous ne pouvez pas réaliser. C’est pourquoi je n’ai pas de pitié pour le gouvernement grec, mais bien pour le peuple grec“, explique-t-il.

“Incompréhension et déception”

L’indignation de Dijsselbloem a principalement à voir avec le référendum que Tsipras a mis sur pied de manière inattendue, de sorte que la confiance mutuelle avait disparu: Tsipras a décidé, alors que les négociations étaient encore en cours, d’organiser un référendum. Avec un conseil de vote négatif. Une action qui a suscité énormément d’incompréhension et de déception. Le conseil de voter ‘non’ était un conseil malhonnête.”

Dijsselbloem, qui en dehors de sa fonction de président de l’Eurogroupe est également le ministre des Finances hollandais, prend note des critiques virulentes à propos de l’accord avec la Grèce, mais ne voit pas d’alternative.

Ces réformes sont nécessaires pour que l’économie grecque soit à nouveau sur les rails“, ajoute Dijsselbloem, qui montre cependant de la compréhension pour la tâche difficile qui attend le gouvernement grec afin d’obtenir l’approbation de l’accord.

Mais il n’est pas question de compassion pour le gouvernement Tsipras: “La société grecque se portera beaucoup mieux lorsque ces réformes seront mises en oeuvre.”

Partner Content