Italie : Mario Monti adopte un plan anti-crise draconien

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Le gouvernement italien de Mario Monti a adopté dimanche une cure anti-crise d’une rigueur draconienne pour tenter de mettre l’Italie à l’abri de la crise de la dette.

Le montant des mesures de rigueur s’élève à “environ 20 milliards d’euros” d’ici 2014 tandis que plus de 10 milliards d’euros de dépenses sont prévues pour relancer la croissance de l’économie.

“L’ensemble des interventions structurelles s’élève à environ 20 milliards d’euros sur la période 2012-2014” tandis que sont prévues “des dépenses en faveur de la croissance, du système industriel et de l’emploi pour plus de 10 milliards”, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

Ces nouvelles mesures doivent permettre à l’Italie de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013 car les plans d’austérité de 60 milliards d’euros adoptées en juillet et en septembre ne suffiront pas pour atteindre cet objectif alors que l’Italie risque d’entrer en récession.

Les mesures prévues sont “socialement insupportables” et sont “un coup très dur pour les retraités”, a dénoncé Susanna Camusso, secrétaire générale de la Cgil (gauche), le principal syndicat italien.

Monti renonce à son salaire

Le chef du gouvernement italien a annoncé qu’il renonçait à son salaire de président du Conseil et de ministre de l’Economie après l’adoption d’un plan anti-crise d’une rigueur draconienne destiné à mettre l’Italie à l’abri de la crise.

“Au moment où l’on demande des sacrifices à tous les citoyens, il me semble être de mon devoir de renoncer à mon salaire de président du Conseil et de ministre de l’Economie et des Finances”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Monti lance un message d’espoir Mario Monti a promis de “mettre fortement sous contrôle le déficit et la dette” mais, en présentant de nouvelles mesures d’ajustement budgétaire, a assuré vouloir transmettre un “message de grand espoir”.

“Nous ne devons pas être perçus en Europe comme un foyer” de crise, a déclaré M. Monti, lors d’une conférence de presse, en soulignant vouloir “une Italie orgueilleuse, de laquelle on ne se moquera plus comme cela s’est produit par le passé”.

Le gouvernement a reçu du Parlement le mandat d’aider “l’Italie à sortir d’une crise très grave”, d’aider à “sauver l’Italie et à développer l’Italie”, a indiqué M. Monti, en rappelant sa nomination il y a trois semaines par le président Giorgio Napolitano, en remplacement de Silvio Berlusconi.

Le chef du gouvernement a souligné que le plan adopté dimanche soir “comportera certains aspects pour se serrer la ceinture et d’autres pour mettre en oeuvre des mécanismes pour la croissance de l’Italie”, en annonçant des mesures pour les femmes, les jeunes, une meilleure cohésion territoriale et le développement du Sud défavorisé.

“Nous avons donné un poids particulier à l’équité, nous avons dû distribuer les sacrifices mais avons pris soin de les répartir de façon équitable”, a-t-il dit.

Trends.be, avec Belga

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