Inflation, chômage… Comment se porte la zone euro ?

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L’office européen de statistiques Eurostat a communiqué ce vendredi une première estimation de l’évolution des prix et du chômage en décembre dans la zone euro.

La baisse des prix s’accentue en janvier, la déflation se précise

Les prix ont diminué de 0,6% en janvier dans la zone euro, après une baisse de 0,2% en décembre, selon une première estimation communiquée vendredi par l’office européen de statistiques Eurostat.

Ce deuxième mois consécutif de baisse des prix, attribuée principalement à la chute des prix de l’énergie, rend de plus en plus concrète la menace de déflation, caractérisée par une baisse des prix sur une période prolongée, entraînant à son tour une baisse des salaires et de la consommation.

Pour éviter ce phénomène et relancer à la fois l’inflation et la croissance, la Banque centrale européenne a sorti l’artillerie lourde le 22 janvier: “l’assouplissement quantitatif”, qui va consister à injecter au moins 1.100 milliards d’euros dans l’économie de l’union monétaire.

En rachetant de la dette publique et d’autres actifs, la BCE va concrètement faire marcher la “planche à billets”, et l’injection d’argent frais dans l’économie devrait permettre de faire remonter les prix.

La forte baisse observée en janvier est attribuable à la chute brutale des prix de l’énergie, qui ont baissé de 8,9% après une baisse déjà importante en décembre (-6,3%).

Mais les prix se sont également tassés dans le secteur alimentation, boissons alcoolisées et tabac (-0,1% contre des prix stables en décembre), ainsi que dans celui des biens industriels hors énergie (-0,1%, après également une stagnation en décembre).

La seule hausse concerne les services, même si elle ralentit: +1,0% contre +1,2% un mois plus tôt.

Le chômage a reculé à 11,4%

Le chômage a reculé en décembre dans la zone euro, à 11,4% après 11,5% le mois précédent, son niveau le plus bas depuis août 2012.

La zone euro comptait 18,13 millions de chômeurs en décembre, soit 157.000 de moins qu’en novembre et 693.000 de moins qu’un an plus tôt. En décembre 2013, le taux de chômage atteignait encore 11,8%.

Parmi les pays de la zone euro, c’est l’Allemagne qui compte le taux de chômage le plus bas, à 4,8% suivie par l’Autriche à 4,9%. A l’autre bout du tableau, la Grèce compte toujours le taux de chômage le plus élevé (25,8% en octobre 2014, date des dernières données disponibles), suivie par l’Espagne (23,7%). En Belgique, le taux de chômage atteint 8,4%, identique à celui de décembre 2013 et en baisse par rapport à novembre 2014 (8,5%).

Le chômage continue de toucher en particulier les jeunes avec un taux de chômage de 23% chez les moins de 25 ans. Il était plus élevé un an plus tôt (23,9%). Le nombre de jeunes chômeurs a diminué de 168.000 en un an dans la zone euro. Dans cette catégorie de population, les pays les plus touchés sont toujours l’Espagne (51,4%), la Grèce (50,6% en octobre 2014) et l’Italie (42,0%).

Les taux les plus bas ont été observés en Allemagne (7,2%), en Autriche (9,0%) ainsi qu’aux Pays-Bas (9,6%).

Dans l’ensemble de l’Union européenne, le chômage touchait en décembre 24,06 millions de personnes, soit un taux de 9,9%, en baisse par rapport au mois précédent (10,0%). C’est la première fois depuis octobre 2011 que ce taux descend sous les 10,0% dans l’ensemble de l’Union européenne.

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