Déficit : les Etats-Unis feront le nécessaire… mais plus tard

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Un effort immédiat de réduction du déficit aggraverait “inévitablement” la situation économique, or, “il n’y aurait rien de plus dommageable pour notre futur budgétaire qu’une récession prolongée”, a affirmé Christina Romer, conseillère économique de la Maison-Blanche. Au moment même où le ministère US du Commerce douchait les espoirs des investisseurs, avec une croissance au premier trimestre revue à la baisse.

Les Etats-Unis feront “tout ce qui est nécessaire” pour réduire leur déficit public, mais il serait très “dommageable” d’opérer un tour de vis budgétaire immédiatement, a déclaré jeudi Christina Romer, conseillère économique de la Maison-Blanche.

Un effort immédiat de réduction du déficit aggraverait “inévitablement” la situation économique, or, “il n’y aurait rien de plus dommageable pour notre futur budgétaire qu’une récession prolongée”, a-t-elle affirmé lors d’un discours au forum annuel de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). A l’inverse, “un plan global et crédible de réduction du déficit créera un climat favorable à l’investissement et garantira une croissance forte”, a-t-elle assuré.

Selon la conseillère du président Obama, si les Etats-Unis “peuvent prendre leur temps”, “nous devons prendre des mesures concrètes dès à présent pour démontrer que nous réduirons notre déficit considérablement lorsque nous aurons assuré la reprise”, a encore affirmé Christina Romer.

Les mesures nécessaires pour assainir les finances publiques américaines seront “difficiles” et “impopulaires”, a-t-elle prévenu, “mais nous le ferons, car l’alternative est simplement inacceptable. Pendant au moins cent ans, les Etats-Unis ont été l’endroit où chacun investit. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour rester ce pays.”

Etats-Unis : la croissance économique du premier trimestre revue à la baisse, à 3 %

La croissance économique des Etats-Unis au premier trimestre a été revue à la baisse, à 3 % en rythme annuel, selon la deuxième estimation du produit intérieur brut publiée jeudi par le département du Commerce, à Washington. Soit 0,2 point de moins que ce qui avait été annoncé fin avril. Cette nouvelle estimation va à l’encontre des prévisions des analystes, qui attendaient une révision à la hausse du chiffre du ministère, à 3,3 %, selon leur consensus médian.

Le ministère indique que sa nouvelle estimation s’explique par des “révisions à la baisse des dépenses de consommation des ménages, de l’investissement des entreprises et des exportations nettes” n’ayant été compensées qu’en partie par “une révision en hausse des variations des stocks des entreprises”.

L’hiver a marqué le troisième trimestre de croissance d’affilée pour les Etats-Unis, sortis pendant l’été de la récession la plus longue qu’ils aient connue depuis la Seconde Guerre mondiale.

Trends.be, avec Belga

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