Déclaration fiscale 2014: Comment réaliser une économie d’impôt maximale

© Belga

Voici plusieurs pistes qui devraient permettre aux contribuables attentifs de réaliser quelques économies.

Cette année, les versions papier de la déclaration doivent être introduites avant le 26 juin. Ceux qui optent pour la déclaration électronique sur Tax-on-Web ont jusqu’au 16 juillet pour la compléter. Pour les déclarations remplies électroniquement par un mandataire (comptable, etc.), l’échéance est le 31 octobre 2014. Nouveauté La déclaration a peu changé par rapport à l’an dernier : plusieurs réductions fiscales ont été supprimées et le précompte mobilier a récupéré son caractère libératoire. Epinglons une nouveauté, l’obligation de déclaration de l’existence de constructions juridiques par tout fondateur ou bénéficiaire d’une telle construction. Il s’agit plus précisément de déclarer les structures patrimoniales privées de type trust et les sociétés non taxées ou faiblement taxées. Ci-après, quelques points d’attention pour qui souhaite réduire au maximum la note fiscale à payer en 2015. Prise en charge de parents âgés à domicile Tout contribuable cohabitant (véritablement) avec un/des parent(s) âgé(s) d’au moins 65 ans au 1er janvier 2014, peut mentionner dans sa déclaration qu’il le(s) prend à sa charge si le montant net des ressources du/des parent(s) ne dépasse pas 3.070 euros. La première tranche de 24.760 euros de pension n’entre pas en compte pour la détermination du montant net des ressources. La quotité de revenu exemptée d’impôt du déclarant sera dans ce cas majorée. Frais de garde d’enfants : réduction de 45% Les parents peuvent, sous conditions, déduire les frais de garde de leurs enfants jusqu’à l’âge de 12 ans. Les dépenses doivent couvrir la garde des enfants en dehors des heures de cours. La garde doit en outre être assurée par des structures d’accueil reconnues, qui remettent aux parents une attestation à joindre à leur déclaration d’impôt. Le montant maximum donnant droit à la réduction de 45% s’élève, par enfant et par jour, à 100% du montant payé et est plafonné à 11,20 euros. A noter que pour les enfants présentant un handicap lourd, la déduction des frais de garde est accordée jusqu’à la veille de leur 18e anniversaire. Déduction des frais professionnels réels par les salariés Les salariés et fonctionnaires peuvent, comme les indépendants, déduire leurs frais professionnels réels. Ils opteront pour cette formule si leur activité professionnelle exige une dépense supérieure au forfait légal qui est limité à 3.950 euros pour l’année de revenus 2014. Rappelons que dans ce cas, ils devront prouver la réalité de leurs frais et en mentionner le montant total sous les codes 1258-03 et/ou 2258-70. A défaut, le forfait légal s’appliquera automatiquement.

Citons, parmi les coûts déductibles, ceux afférents à l’aménagement d’un espace à usage professionnel dans l’habitation. La part déductible est en principe déterminée en fonction de la superficie de cet espace de travail. Il en va de même pour les frais de chauffage, d’électricité, etc. Les frais suivants sont amortissables : le mobilier l’est en dix ans (10% par an), les ordinateurs et périphériques associés le sont en trois ans (33% par an), et le petit matériel est amorti en trois ans (33% par an). Certains articles comme les photocopies, la papeterie, l’encre, etc., peuvent être déduits en une seule fois l’année de l’achat. Comme bien souvent l’ordinateur est également utilisé dans la sphère privée, l’amortissement sera limité à l’usage professionnel. Les coûts de téléphone, GSM et fax constituent également des frais professionnels déductibles à concurrence de leur usage professionnel. Les frais de formation sont eux aussi déductibles pour autant qu’ils soient liés à la profession exercée. Autrement dit, un cours suivi par pur intérêt personnel n’est pas déductible. Citons encore comme frais déductibles, ceux liés à l’achat de littérature spécialisée nécessaire dans le cadre de l’exercice de la profession.

Trajets domicile – travail à vélo : déduction de 0,22 euro/km Le salarié qui bénéficie d’une indemnité de son employeur pour ses déplacements à vélo entre ses domicile et lieu de travail ne doit pas la mentionner dans sa déclaration fiscale, elle est exonérée d’impôt. Mais il peut, s’il opte pour la déduction des frais professionnels réels, déduire 0,22 euro par kilomètre parcouru – c’est plus que le montant fiscalement déductible pour le déplacement domicile – lieu de travail en voiture/train, qui est fixé à 0,15 euro par kilomètre.

Lire l’intégralité de l’article de Johan Steenackers dans Trends-Tendances du 22 mai.

Partner Content