Bruxelles : Picqué vise 20 % de déficit en moins l’an prochain

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Le gouvernement bruxellois s’est accordé sur le cadre général du budget 2012 de la Région. A la clé, une réduction du déficit de 59 millions d’euros par rapport à 2011.

Le gouvernement bruxellois s’est accordé sur le cadre général du budget 2012 de la Région bruxelloise. Il visera une diminution du déficit de 59 millions d’euros par rapport à 2011, soit une réduction de quasi 20 %, a affirmé mercredi le ministre-président bruxellois, Charles Picqué, dans sa déclaration de politique générale 2011-2012, présentée mercredi au Parlement bruxellois.

“Le budget sera à la fois ambitieux et prudent, car, grâce au refinancement, à une dynamique positive des recettes, à des dépenses mieux maîtrisées et à une concentration des moyens sur des priorités essentielles, il permet de réduire le déficit de 59 millions d’euros par rapport à 2011”, a précisé le ministre-président. Le déficit était de 313 millions en 2011 ; il passera à 254 millions en 2012, “ce qui nous permet de nous inscrire dans une trajectoire soutenable vers un équilibre nécessaire”.

L’allocation de moyens supplémentaires sera par ailleurs essentiellement consacrée à la mobilité, à l’emploi, et aux infrastructures en lien avec la croissance démographique, a encore dit Charles Picqué.

Les discussions budgétaires au sein de l’équipe Picqué sont toujours en cours à propos des derniers arbitrages, souvent les plus délicats à opérer, avait-on indiqué voici quelques jours au cabinet du ministre-président, tempérant quelque peu l’optimisme de certains membres du gouvernement bruxellois qui voyaient la conclusion imminente d’un accord définitif.

Rentrée parlementaire : 2012, année-charnière pour Bruxelles

Contrairement aux années précédentes, 2012 sera très vraisemblablement une année-charnière qui consacrera une nouvelle réforme de l’Etat déterminante pour l’avenir de la Région bruxelloise. Le choix des Bruxellois d’être acteurs de leur propre entente communautaire autant que de leur développement économique a été clairement renforcé, a affirmé mercredi le ministre-président bruxellois.

“Cela démontre que nos efforts n’ont pas été vains, que, si les difficultés pressenties lorsque la Région a été portée sur les fonts baptismaux n’étaient pas une vue de l’esprit, elles n’étaient pas non plus insurmontables même si nous connaissons le prix payé, en terme d’énergie et de compromis, pour faire fonctionner notre institution”, a ajouté Charles Picqué.

Pour lui, le fait que les francophones et néerlandophones du gouvernement bruxellois aient pu se mettre d’accord sur une note Octopus de revendications communes, a été déterminant. C’est ainsi que les principales revendications bruxelloises ont été entendues :

– un mécanisme de refinancement à hauteur de 461 millions d’euros à l’horizon 2015,

– le respect du droit des Bruxellois de bénéficier du même statut et des mêmes compétences que leurs homologues flamands et wallons,

– le rejet “clair et définitif du spectre de la cogestion de Bruxelles”,

– le transfert de nouvelles compétences,

– de nouveaux pas vers une gestion plus cohérente des politiques au niveau régional (mobilité et sécurité, entre autres).

“Si notre avenir nous appartient plus pleinement que jamais, cela implique bien entendu des responsabilités encore accrues”, a cependant averti Charles Picqué, avant d’exposer les évolutions à attendre au cours des prochains mois dans les dossiers ouverts dans le cadre de la mise en oeuvre de la déclaration gouvernementale régionale de 2009.

Trends.be, avec Belga

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