Black-out toujours possible en 2025-2026?

Centrale nucléaire de Tihange à Huy, Belgique © iStock
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le récent accord pour la prolongation de 10 ans des réacteurs Doel 4 et Tihange 3 ne clôt pas le dossier du nucléaire pour autant.

“Nous reprenons le contrôle de notre destin énergétique.” Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) n’était pas peu fier de présenter un accord historique, ce lundi 9 janvier. Après de laborieuses négociations qui ont duré des mois, l’Etat fédéral et Engie ont signé un accord pour la prolongation de 10 ans des deux réacteurs nucléaires les plus modernes, Doel 4 et Tihange 3.

Le redémarrage doit être effectif le 1er novembre 2026. Une structure commune détenue à 50% par Engie et à 50% par l’Etat gèrera le processus. Une “méthode de calcul” a permis de déminer le coût du traitement des déchets, supérieur à 18 milliards, mais sur lequel on n’aura une visibilité réelle qu’en mars.

Des besoins qui vont tripler

L’accord ne clôture pas le débat nucléaire pour autant. Libéraux, CD&V et opposition restent demandeurs d’une prolongation plus large du nucléaire et d’un investissement sur la nouvelle génération. Le besoin en électricité va grandir avec la décarbonation de la société: selon une étude de Luminus et les chiffres d’Elia, il triplera entre 2020 et 2050 !

L’opposition s’inquiète, en outre, du coût et d’un possible black-out durant l’hiver 2025-2026. Et met en garde contre le coût de l’opération, à charge de l’Etat, alors qu’Engie ne faisait pas de ce choix un élément central de sa stratégie industrielle. Enfin, que sera cette “structure mixte” pour gérer le processus? Le secteur, par le passé, fut source de tant d’abus répercutés dans la facture du citoyen…

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