Mémoires de Maisons Blanches

Arnaud Rozan, "Mémoires de Maisons Blanches", Plon, 224 pages, 20 euros. © pg
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Dans son premier roman (L’unique goutte de sang), Arnaud Rozan nous plongeait dans l’Amérique des années 1920 et des violences racistes envers les Afro-Américains. Il semble creuser un sillon avec Mémoires de Maisons Blanches qui, s’il porte bien la mention « roman », est plutôt écrit sous la forme d’une fable. Un matin, un président américain se rend à sa cérémonie d’investiture et voit s’approcher une clocharde noire. Cette dernière réveille alors en lui une histoire ancienne mais aussi, plus largement, celle d’une nation qui se définit comme la plus grande démocratie du monde tout en ayant été bâtie sur l’esclavage. Arnaud Rozan tisse son récit comme une araignée sa toile. Il effectue des allers-retours entre l’itinéraire de ce président, Joe Biden, qui a accédé aux plus hautes fonctions à un âge où l’être humain aspire plutôt au repos, et celui de cette clocharde qui trouve son origine dans le Ghana du 18e siècle. Son texte, qui parle de déni, d’oubli mais évoque aussi la possibilité d’un pardon, est envoûtant et interpellant.

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