Le pavillon belge d’Osaka par l’architecte louviérois Cyril Rousseaux

Un consortium d’entreprises emmené par l’architecte Cyril Rousseaux a été sélectionné pour réaliser le pavillon belge de l’exposition universelle d’Osaka (Japon), qui se tiendra du 13 avril au 13 octobre 2025, a annoncé mardi le Commissariat général belge aux Expositions internationales (BelExpo).

Centré sur l’humain, la durabilité et la récupérabilité du bâtiment, le projet de ce Louviérois de 42 ans se situera dans un quartier de l’exposition centré sur le thème « sauver des vies ». L’architecte l’a orienté sur l’eau et les cellules qui la composent pour créer des vies. Le bâtiment, qui se présente sous forme d' »icebox », matérialise l’état solide, revêtu d’un bardage iridescent qui reflète la lumière. L’état liquide se distingue grâce à un matériau plus dynamique, rythmé et translucide, qu’on retrouve sur la rampe, ainsi que par un miroir d’eau que traverse le visiteur.

Véritable cinquième façade, le rooftop (qui pourra accueillir plus de 250 personnes pour un « concert debout ») aura une importance particulière dans ce projet qui sera visible depuis le grand ring piéton suspendu encerclant le site japonais, bâti sur une île artificielle dans la baie d’Osaka. Un « nuage » de structures gonflables y symbolisera l’état gazeux. À l’intérieur, « Le cœur » constituera la pièce centrale de l’exposition, lumineuse, végétalisée, « qui relie visuellement le ciel à la terre » avec des façades végétales et une chute d’eau centrale. « Développer le pavillon autour d’un cœur lumineux, bruyant (ouvert sur plusieurs niveaux, avec une chute d’eau), festif, c’est le symbole de la Belgique ! », a expliqué Cyril Rousseaux.

L’ensemble du bâtiment, dont les façades seront le support de projections de vidéos sur la culture et le folklore de la Belgique, pourra être récupéré et réassemblé après l’exposition, assurent ses concepteurs. Le choix des panneaux de façade n’est pas anodin: les reflets arc-en-ciel du bardage font écho à la communauté lgbt+. « C’est une manière de montrer la position de la Belgique face aux enjeux actuels et face à l’égalité et la représentation de tous les genres. » En choisissant le thème « saving lives », la Belgique a voulu mettre l’accent sur ses investissements en recherche et développement et ses succès dans les domaines des soins de santé, de la biotechnologie, des produits pharmaceutiques, mais aussi du traitement et du recyclage des déchets, ainsi que de la santé publique et des conditions sociales et de travail, selon les autorités.

Pour ce projet dont la marque sera « Belgium – Brussels, Flanders, Wallonia », la Régie des bâtiments dispose d’une enveloppe fermée de près de 9,8 millions d’euros (conception, construction, entretien et démontage), tandis que des sponsors privés du secteur de la construction aident le consortium sélectionné à boucler son budget. La présentation s’est faite en présence de l’ambassadeur du Japon, Mikami Masahiro, et du ministre fédéral de l’Économie, Pierre-Yves Dermagne, qui se fonde sur des décisions du gouvernement fédéral et du comité de concertation.

Initialement, sept bureaux avaient montré un intérêt pour le pavillon belge. Dans un second temps, trois consortiums ont été sélectionnés dans le cadre du marché public. Le consortium gagnant est composé de l’atelier d’architecture Carré 7, Beyond Limits, One Designs, Pirnay et Poly-Tech avec leurs sous-traitants.

BelExpo a aussi lancé un deuxième marché public pour le pavillon belge, qui s’occupera, pour 2,5 millions d’euros, du parcours du visiteur (conception complète et scénographie du pavillon).

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