Le CSF suggère de retarder le retour à l’équilibre budgétaire et d’adopter des mesures

(Belga) Le Conseil supérieur des Finances (CSF) suggère, dans un avis remis au gouvernement et qui a été détaillé devant la presse mercredi, de reporter d’un an, à 2017 au lieu de 2016, le retour de la Belgique à l’équilibre budgétaire nominal. Outre la poursuite des efforts budgétaires, jugés indispensables, le CSF préconise l’adoption de mesures structurelles susceptibles de renforcer le potentiel de croissance et l’emploi.

Le CSF justifie la poursuite des efforts budgétaires par la nécessité pour la Belgique de sortir durablement de la procédure européenne de déficit excessif et par la nécessité pour notre pays de réduire sa dette publique élevée et de faire face aux coûts liés au vieillissement de la population. Pour ce faire, le Conseil supérieur des Finances se prononce pour un assainissement structurel de 0,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2014, “qui permettra, tout en respectant le cadre européen de surveillance, de rencontrer l’objectif nominal du programme de stabilité”, soit un déficit public de 2,15% du PIB cette année. Pour les trois années suivantes, le CSF propose une amélioration structurelle de 0,7% par an pour atteindre l’équilibre nominal non plus en 2016, comme convenu avec la Commission européenne, mais en 2017. L’effort se monterait à environ 12-13 milliards d’euros sur ces quatre ans, soit environ 3 milliards d’euros par an, et permettrait, à l’horizon 2017, de dégager un surplus de 0,6% du PIB et de ramener le taux d’endettement à moins de 92% du PIB. En outre, “il faut absolument compléter la stratégie budgétaire par une stratégie extra-budgétaire”, a déclaré au cours d’une conférence de presse le président du CSF, Jan Smets, tout en estimant que la trajectoire budgétaire devrait être complétée par une stratégie de renforcement du potentiel de croissance et de l’emploi. (Belga)

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