Le collectif citoyen Roosevelt.be lance 15 mesures pour sortir de la crise

(Belga) Créer un impôt européen sur les bénéfices des entreprises; rééquilibrer la taxation des revenus du travail et du capital; mettre en place un bouclier social; imposer le respect des normes sociales et environnementales dans le commerce mondial ou encore séparer les banques de dépôts des banques d’affaires. Telles sont quelques-unes des 15 mesures concrètes proposées par Roosevelt.be, un collectif citoyen lancé ce jeudi à Bruxelles.

“La situation est plus grave que ce que l’on nous dit mais l’on peut s’en sortir”, a assuré en préambule Michel Cermak, le porte-parole d’un mouvement qui se veut pluraliste et indépendant des partis politiques. “Notre objectif est de contribuer à la diffusion des 15 propositions du Manifeste du collectif Roosevelt”, un mouvement créé en France en janvier 2012 par un groupe de personnalités, dont Stéphane Hessel et Edgar Morin, a-t-il ajouté. Le collectif – qui souhaite s’inspirer du président américain Roosevelt et de sa réforme en profondeur, dans les années ’30, du système financier des Etats-Unis – plaide ainsi pour une diminution des taux d’intérêt sur les dettes des Etats, pour le démantèlement des paradis fiscaux, pour le renforcement des mécanismes de sauvegarde de l’emploi et pour la création d’une véritable taxe sur les transactions financières. Il réclame également le lancement d’un plan d’investissement à long terme dans le logement ainsi que le développement de l’économie sociale tout en s’attaquant “frontalement” au chômage. “Nous voulons enfin faire éclore la démocratie en Europe en changeant radicalement les institutions et en négociant un vrai traité de l’Europe sociale”, a poursuivi le porte-parole du collectif dont la première campagne, qui passe par des tracts et une pétition sur son site, est consacrée à la scission des banques. Roosevelt.be est actuellement soutenu par une trentaine de personnalités francophones, dont les responsables syndicaux Anne Demelenne (FGTB) et Claude Rolin (CSC), les professeurs d’université Mateo Alaluf, Robert Cobbaut et Olivier De Schutter, le politologue Pierre Verjans, le climatologue Pierre Ozer, le directeur de Greenpeace Michel Genet ou encore le ministre d’Etat Philippe Maystadt. “Un projet du même type existe en Flandre, notre objectif étant de rassembler le plus grand nombre de citoyens”, a conclu le porte-parole du collectif. (Belga)

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