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La vérité sur la crise est enfin connue !

La vérité sur la crise est enfin connue. Pour dévoiler cette vérité, il aura fallu que le gouvernement Obama mette en place une commission d’enquête parlementaire qui vient tout juste de rendre ses conclusions.

La vérité sur la crise est enfin connue. Pour dévoiler cette vérité, il aura fallu que le gouvernement Obama mette en place une commission d’enquête parlementaire qui vient tout juste de rendre ses conclusions. Après un an et demi de travaux, après avoir entendu plus de 700 témoins, après avoir épluché des millions de pages de documents, la commission a rendu un rapport de 545 pages expliquant comment la crise a permis à 11.000 milliards de dollars de se volatiliser.

Premier constat : en dépit de l’opinion courant à Wall Street et même à Washington, selon laquelle personne n’aurait pu prévoir cette crise, le rapport dit très clairement qu’il existait des signes annonciateurs de cette crise et qu’en réalité, ils ont été soit ignorés soit minimisés.

Deuxième constat : Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale (la banque centrale américaine), qui avait été célébré pendant 20 ans comme le magicien de la finance, a été rendu coupable de cette crise par son refus d’utiliser les moyens mis à sa disposition. Greenspan est en quelque sorte jugé coupable d’avoir succombé à sa propre idéologie, qui consistait à ne rien faire qui puisse perturber les marchés financiers. Il était en effet persuadé que ces marchés financiers allaient s’auto-équilibrer. Avec le recul, on sait que tout cela n’était que niaiseries.

Troisième constat : parmi les principales firmes de Wall Street visées par ce rapport, la banque d’affaires Goldman Sachs est ouvertement accusée d’avoir démultiplié les effets de la chute des marchés des subprimes en jouant un rôle dans la création et, surtout, la diffusion de produits financiers toxiques.

Le plus intéressant, dans cette enquête officielle sur la crise, est qu’elle démontre que, contrairement à ce qu’on a dit, “la crise a été le résultat d’actions ou d’inactions humaines, pas celui de Mère Nature ou encore moins de modèles informatiques qui ont déraillé”. Autrement dit, cette crise qui a coûté leur emploi à 26 millions d’Américains et qui a vu 8 millions de foyers américains se faire saisir leur logement, aurait pu être évitée. Triste conclusion, trop tardive, hélas.

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