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La loi du “cash is king” en 4 exemples belges

L’actualité économique a ceci d’extraordinaire qu’elle est le reflet d’une époque.

L’actualité économique a ceci d’extraordinaire qu’elle est le reflet d’une époque. Prenez l’information publiée hier, celle faisant état de la démission officielle de Jean-Luc Dehaene, l’ancien président du conseil d’administration de Dexia. Voilà toute une époque qui s’éteint, celle d’un Dehaene qu’on croyait infaillible et qu’on découvre comme quelqu’un qui, finalement, avait accepté une mission sur un coup de tête. Il devait redresser une banque en perdition, alors que lui-même ne connaît rien au secteur bancaire et qu’en plus, il a continué à siéger dans d’autres sociétés, sans disposer du temps nécessaire pour s’occuper de Dexia, alors qu’il était payé grassement pour présider cette banque. La démission de Dehaene, c’est à la fois la fin d’une époque et accessoirement la chute d’une icône.

Dans le même temps, le journaliste flamand Ludwig Verduyn publiait hier son classement des 200 familles les plus riches de Belgique. Crise ou pas, on y retrouve à nouveau, en tête de classement, les familles de Spoelberch, de Mévius et Vandamme, qui se trouvent à la tête d’AB InBev, notre plus grand brasseur. Les trois familles que je viens de citer totalisent ensemble une fortune atteignant 25,6 milliards d’euros. En 2e et 3e positions, on retrouve respectivement la famille Frère (2,9 milliards) et la famille Emsens (2,4 milliards), qui possède le groupe Sibelco.

Au 4e rang de ce classement, on retrouve la famille Colruyt (2,2 milliards), une famille qui doit être heureuse car ce mercredi, l’action Colruyt a grimpé de plus de 12 % en une seule journée, un bond qu’on avait plus connu depuis l’année 2000. Et tout cela parce que, malgré la crise, Colruyt a réalisé de meilleurs résultats que prévu. Aujourd’hui, il est quasi à égalité en terme de parts de marché avec Delhaize. On peut même parler d’un coude-à-coude car les deux enseignes ont quasi toutes les deux 25 % de parts de marché !

Pour clôturer cette liste d’actualités économiques, tournons la page d’une époque, celle de Prémaman, une société belge bien connue avec ses 300 magasins, dont environ 130 rien qu’en Belgique. Cette firme belge vient de passer dans des mains françaises suite notamment à des problèmes de liquidités. Il faut dire que la concurrence d’acteurs spécialisés comme Baby 2000 ou celle des géants du luxe comme H&M et Zara rendait la situation intenable pour les anciens actionnaires belges de Prémaman. Ils n’ont donc pas eu d’autre choix que de vendre. Là encore, c’est la dure loi de l’économie : en période de crise, cash is king.

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