La beauté de la lumière

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Il lui a fallu attendre la dernière partie de sa vie pour qu’Etel Adnan, peintre mais aussi poétesse décédée en novembre dernier, se voit encensée et puisse jouir d’un succès mérité. Née à Beyrouth d’une mère grecque ayant grandi à Smyrne (aujourd’hui Izmir) et d’un père syrien ancien officier de l’Empire ottoman, Adnan apprend le turc et le grec, en plus du français à l’école et de l’arabe dans les rues. Quatre langues que la polyglotte complétera ensuite par l’anglais en devenant professeure aux Etats-Unis. Mais maintenant que sa parole, dans n’importe quelle langue, n’accompagne plus son travail, il nous reste ses mots collectés par Laure Adler dans ce délicat livre d’entretiens. Adnan y revient sur son métier de peintre qu’elle commença à pratiquer à 30 ans et sa vision de l’art, proche de celle de la vie: « Notre vie est programmée par de grandes décisions, mais à l’intérieur la vie n’est pas programmée (…) le hasard, que ce soit à l’intérieur d’un tableau ou dans la vie quotidienne (…) collabore avec nous ».

Etel Adnan avec Laure Adler, « La Beauté de la lumière », Seuil, 160 pages, 18 euros.

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