Conseils à l’investisseur expérimenté d’âge moyen

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C’est l’éternelle question : quand se retirer ? Car si nul ne peut affirmer que les Bourses seront à l’abri d’un krach l’année prochaine, il se pourrait tout aussi bien que 2018 se révèle un meilleur cru que 2017.

Vous ne pouvez vous retirer du jeu maintenant en espérant y revenir plus tard. Cela dit, si vous pensez avoir besoin de votre argent dans deux ans pour effectuer des travaux de rénovation, par exemple, il serait peut-être temps de convertir vos placements en liquidités. Si cet argent peut dormir encore un peu, mieux vaut prendre le risque de continuer. Il existe plusieurs petites astuces que vous pouvez exploiter pour renforcer votre portefeuille, mais gare à la multiplication des transactions, sous peine de nuire à votre rendement.

1. Premiers pas

Vous pouvez réaliser une partie de vos bénéfices et constituer un volant de liquidités plus conséquent. Et pourquoi pas mettre celles-ci à profit ultérieurement pour profiter de belles occasions en cas de correction des marchés ? Veillez de surcroît à répartir suffisamment les risques. Si vous détenez des actions dans lesquelles vous croyez sur le long terme, conservez-les . Pour ce qui relève des plus grosses pertes au sein du portefeuille, par contre, il serait illusoire d’espérer les voir remonter. Quoi qu’il en soit, évitez de vous laisser guider par vos émotions. Voici quelques règles qu’appliquent les spécialistes. Elles pourraient bien vous être utiles…

  • La position rapporte plus de 100 % de gains ? Vendre la moitié de celle-ci (de façon à recouvrer sa mise).
  • Si une seule action est supérieure à 10 % du portefeuille, vendre une partie de la position.
  • Si les cinq principales positions sont supérieures à 40 % du portefeuille, vendre une partie des positions.
  • Vendre dès la première mauvaise nouvelle relative à une entreprise.
  • Viser au moins 10 % de petites capitalisations et un risque de change de maximum 20%.

2. Quels investissements effectuer ?

Si votre portefeuille affiche une belle diversification, parfois, vous n’avez plus rien à faire. Mais si vous souhaitez acheter des actions supplémentaires, privilégiez les titres à la traîne, les petites capitalisations ainsi que les actions peu sensibles au cycle économique. Surtout aux Etats-Unis, où la fin du cycle économique semble la plus marquée. A défaut, vous pouvez aussi chercher de l’inspiration dans ce supplément truffé de conseils prodigués par des experts en actions et en obligations. Comme le veut la sagesse boursière, la tendance est votre amie, même si vous n’êtes pas à l’abri d’un revirement dans les 6 ou 12 mois.

3. Comment construire son portefeuille ?

Selon la théorie boursière, vous devriez détenir votre âge en obligations. Sauf que remplacer les obligations qui arrivent à échéance n’est jamais une mince affaire. En 2012 et 2013, les entreprises belges ont émis un nombre particulièrement important d’obligations auxquelles les petits investisseurs ont pu souscrire. Il s’agissait d’obligations de cinq à sept ans, qui arrivent progressivement à maturité. Il reste à espérer que ces entreprises n’oublieront pas les petits investisseurs au moment de refinancer leurs obligations. Du côté de l’Etat, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les dernières obligations belges à 10 ans rapportaient à peine 0,5 % brut. Après déduction du précompte mobilier, il vous reste tout juste 0,35 % net.

Vous pouvez aussi remplacer une partie de vos obligations par des liquidités. Le rendement le plus élevé sur un livret d’épargne sans conditions s’élève actuellement à 0,75 % (0,25 % taux de base et 0,5 % prime de fidélité si vous déposez votre argent une année entière). Le grand avantage d’un livret d’épargne, c’est que l’argent est libérable immédiatement, sans compter que les intérêts sont exonérés d’impôts jusqu’à 940 euros.

Les assurances-vie de la branche 21 apportent quant à elles encore un peu de réconfort aux investisseurs, à condition qu’ils soient en mesure de bloquer leur argent durant huit ans. Ne perdez toutefois pas de vue que vous devrez vous acquitter d’une taxe de 2 % sur les nouveaux versements, bien que les revenus, sans plafond, ne soient pas soumis au précompte mobilier. Attention aussi à ne pas payer de frais d’entrée trop élevés.

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