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Chine : la folie des grandeurs de Dubaï… à la puissance 100 !

L’ouvrier chinois paiera la facture finale des provinces chinoises, un peu comme le contribuable européen a payé la note des banques. Décidément, l’Histoire aime repasser les plats.

Les entreprises ne sont pas seules à savoir maquiller leurs bilans : les Etats ne se débrouillent pas trop mal non plus ! On l’a vu avec la Grèce, qui a payé et paie encore au prix fort le maquillage de ses finances publiques. Ce que l’on sait moins, c’est que la Chine, dont on vante à longueur de journée le dynamisme économique, pratique elle aussi l’embellissement de façade. En l’occurrence, c’est moins l’Etat central qui le pratique que les provinces chinoises !

Pourquoi les provinces ? Parce que celles-ci sont évaluées et donc jugées par le pouvoir central sur la base de leur taux de croissance. Les gouverneurs de ces provinces ont intérêt à ce que leur croissance soit à deux chiffres s’ils veulent rester au pouvoir.

Tous les moyens sont donc bons pour attirer des investisseurs, notamment en leur vendant des terrains, car, il faut le savoir, les provinces chinoises n’ont aucun contrôle sur leurs recettes fiscales. La moitié de leur budget provenant de la vente de terrains, tout est fait pour que les prix de l’immobilier flambent. On voit dès lors des projets immobiliers pharaoniques qui ne débouchent sur rien, si ce n’est sur des aéroports fantômes ou des autoroutes à six bandes complètement vides. Sans oublier que beaucoup de provinces se sont endettées lourdement et n’ont pas les moyens de rembourser leurs prêts.

Conclusion : la folie des grandeurs des provinces chinoises peut s’apparenter à la folie des grandeurs de Dubaï… mais à la puissance 100. In fine, les banques chinoises qui ont prêté de l’argent soit aux investisseurs immobiliers, soit aux provinces risquent de ne pas revoir la couleur de leur monnaie.

Afin de pallier ces défauts de paiement, les grandes banques chinoises ont décidé de chercher en Bourse l’argent qui leur manque. Un argent qu’elles ne trouveront pas dans les poches des Occidentaux, car ils ne veulent pas des actions de ces banques vérolées. Celles-ci dénicheront donc leurs nouveaux fonds dans la poche des épargnants chinois.

L’ouvrier chinois paiera donc la facture finale des provinces chinoises, un peu comme le contribuable européen a payé la note des banques. Décidément, l’Histoire aime repasser les plats.

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