Carnaval: les Gilles sur la paille

Les Gilles aussi subissent la crise. Participer au carnaval représente en effet un solide budget: quelque 1.000 euros par personne pour financer la location des costumes, les sorties et réceptions, etc…Dans plusieurs villages de la région du Centre, nombreuses sont les familles qui font les frais des faillites et fermetures d’usines (Duferco, NMK, etc.) et qui se voient contraintes de faire l’impasse, cette année, sur le carnaval.

Après les fêtes, revoici venu le temps des carnavals. Et plus précisément la période des “soumonces” (répétitions) à Binche et dans la bonne vingtaine de communes hainuyères qui comptent des sociétés de Gilles. Cette année, toutefois, les Gilles se font moins nombreux. C’est qu’être Gilles représente un solide budget. Il faut compter quelque 1.000 euros par personne pour financer la location des costumes, les sorties et réceptions, etc.. A la Louvière et dans plusieurs villages de la région du Centre, nombreuses sont les familles qui font les frais des faillites et fermetures d’usines (Duferco, NMK, etc.) et qui se voient contraintes de faire l’impasse, cette année, sur le carnaval.

Les Gilles de Binche moins touchés par la crise
A Binche en revanche, où le carnaval a été reconnu “chef-d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité” par l’Unesco en 2003, le nombre de Gilles (un millier), répartis dans 13 sociétés carnavalesques, reste stable. “Le carnaval est une institution à Binche. Jusqu’à présent, nous n’avons pas été touchés par la crise, explique Gauthier De Winter, le président de l’Association pour la défense du folklore (ADF). Mais on économise toute l’année via des formules de cagnottes pour financer les dépenses liées au carnaval. Et certaines familles se privent même de vacances pour pouvoir faire le Gille.”

S.V.D.

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