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Bulle financière : la question n’est plus « si », mais « où » et « quand »

Au début des années 2000, les investisseurs ont vu la bulle Internet leur éclater en plein visage. En 2007-2008, c’est la bulle du crédit immobilier américain qui a éclaté avec les dégâts que l’on connaît. A priori, après deux bulles financières aussi importantes, on devrait se dire que nous sommes tranquilles pour quelques décennies. Hélas, ce n’est pas l’avis des économistes.

Au début des années 2000, les investisseurs ont vu la bulle Internet leur éclater en plein visage. En 2007-2008, c’est la bulle du crédit immobilier américain qui a éclaté avec les dégâts que l’on connaît. A priori, après deux bulles financières aussi importantes, on devrait se dire que nous sommes tranquilles pour quelques décennies. Hélas, ce n’est pas l’avis des économistes. Pour certains d’entre eux, dont Patrick Artus, directeur des études économiques d’une grande banque française, la question n’est pas de savoir s’il y aura encore une bulle, mais où et quand.

Pourquoi est-on à ce point certain qu’il y aura une bulle ? Parce qu’il y a énormément d’argent liquide de par le monde. Or, comme les taux d’intérêt sont faibles dans les pays occidentaux et risquent de le rester encore pour un petit bout de temps, tout cet argent est à la recherche d’un rendement supérieur.

Et ce rendement, où le trouve-t-on ? Tout d’abord, dans certains métaux précieux, dont l’or, qui servent donc de valeur refuges lorsqu’il y a trop de liquidités. Cet excès de liquidités peut également se réfugier dans certains métaux non précieux, comme le cuivre et l’étain, ainsi que dans des matières agricoles comme le blé, le sucre, le maïs, le coton et le café. Bien sûr, de mauvaises récoltes expliquent en partie la hausse de ces matières premières, mais la spéculation joue son rôle dans la hausse constatée depuis quelques mois.

La bulle a également trouvé refuge dans l’immobilier de certains pays. C’est le cas de la Chine mais également de pays plus proches de nous, comme la France.

Comme le fait remarquer l’économiste Patrick Artus, à l’avenir, la bulle la plus probable est toutefois celle qui apparaîtra sur les marchés d’actions des pays émergents. En effet, il y a un tel trop plein de cash en Occident que tout cet argent se déverse sur les actions des pays émergents. Cela explique la forte hausse des actions de ces pays depuis l’été 2010.

De là à penser que ces pays génèrent la prochaine bulle, il n’y a qu’un pas que beaucoup d’économistes ont déjà franchi. Reste à voir si la Bourse leur donnera, hélas, raison. Et quand.

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