Brancusi contre Etats-Unis

Arnaud Nebbache, "Brancusi contre Etats-Unis", Dargaud, 128 pages, 23 euros. © pg

New York, 1926. La Brummer Gallery consacre une exposition à Constantin Brancusi. Lorsque les sculptures de l’artiste roumain arrivent saux Etats-Unis, la douane les taxe comme du matériel technique, non comme des oeuvres d’art. C’est le début d’une affaire qui sera portée devant un juge, lequel devra estimer si, oui ou non, l’oeuvre incriminée (son Oiseau dans l’espace) est de l’art. N’est-ce pas plutôt le travail d’un artisan? Brancusi lui-même trouvait de la beauté dans des objets industriels, tel le matériel aéronautique. Où se situe la frontière? Si le public se pose la question, les artistes aussi. Pour son premier roman graphique, le Bruxellois Arnaud Nebbache frappe fort tant sur le plan du récit que sur le plan graphique. Brancusi contre Etats-Unis développe avec intelligence toutes les questions liées à l’essence de l’art et à la place du spectateur. Sous son trait délicat et savamment découpé, on croise Marcel Duchamp, Fernand Léger, Erik Satie ou Calder. Un vrai régal.

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